Depuis quelques jours, dans les couloirs de la Chambre des représentants, des élus se font une guerre jusque-là discrète, pour représenter le Maroc dans les différents Parlements et forums internationaux, ce qu’on appelle communément "la diplomatie parallèle".
Cette guerre secrète que se livrent les différents groupes parlementaires trouve son origine dans la rupture avec les rémunérations et la logique de distribution de cadeaux aux députés parlementaires, avec la mise en place de hautes compétences comme seul critère permettant aux élus de représenter la Chambre des représentants au sein des Parlements et forums mondiaux.
Dans sa livraison du 30 novembre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia révèle ainsi que le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a reçu une recommandation émanant du ministère des Affaires étrangères. Le département dirigé par Nasser Bourita recommande ainsi à la présidence de la première Chambre de mettre en place des critères spécifiques pour choisir ses représentants au sein des instances mondiales.
Cette recommandation s’inscrit dans un contexte où la diplomatie marocaine doit affronter, à l’heure actuelle, plusieurs défis à l’étranger. Elle intervient également à l’heure où les développements de la cause nationale sont soumis à plusieurs tests.
Selon les sources du quotidien, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, refuse d’accorder ces postes et responsabilités dans une logique de distribution. Pour justifier sa décision, l’ancien ministre RNI a cité l’exemple d’anciens députés qui utilisaient leurs missions à l’étranger pour bénéficier des indemnités versées par le Parlement, en plus des frais de voyages couverts également par l’hémicycle.
Ces anciens parlementaires, toujours selon la même source, passaient leur temps à faire du shopping, transformant leur séjour en voyage touristique, alors qu’ils sont en mission parlementaire et diplomatique qui requiert une forte présence lors des rencontres pour défendre les intérêts du Maroc et ses causes.
Parmi les nouveaux critères retenus, les parlementaires postulant aux responsabilités de la diplomatie parlementaire doivent maîtriser au moins deux langues, assurent les sources d’Al Ahdath Al Maghribia. Les candidats retenus seront ensuite affectés en fonction de la langue utilisée officiellement dans chaque instance internationale.