Cette réunion s'est déroulée en présence d'un demi-millier de militants et en l'absence de Taoufik Hjira, président du Conseil national, le parlement de l'Istiqlal. Dans son allocution d'ouverure, Hamid Chabat n'a toutefois pas donné les orientations politiques à prendre en vue d'affronter cette hégémonie. "Notre parti est ciblé depuis le 4 septembre, date des élections communales, et du 2 octobre lors de l'élection de la Chambre des conseillers", a-t-il déclaré, dénonçant la campagne d'invalidation et de condamnation de candidats et élus istiqlaliens.
A cet effet, le patron de l'Istiqlal a tiré à boulets rouges sur le ministère de l'Intérieur. "L'Istiqlal ne s'agenouillera jamais devant l'hégémonie, et la mainmise, qui menacent le processus démocratique", a-t-il promis. Chabat a par ailleurs annoncé que dans l'affaire de l'invalidation par le tribunal d'agir de l'élection de Yanja El Khatat, président du Conseil régional de Dakhla, le ministre de la Justice Mustapha Ramid l'a informé que le verdict "n'a pas reconnu l'invalidation". "Il m'a expliqué que c'est au ministère de l'Intérieur de dire si M. El Khatat est marocain ou pas".
Selon les observateurs, Ramid a jeté la balle de ce problème dans le camp de Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur en faisant remarquer à ce dernier que si Yanja El Khatat n'était pas marocain, pourquoi le wali d'Agadir avait accepté sa candidature pour les élections communales et régionales.
Hamid Chabat a appelé, à cette occasion, le ministre de l'Intérieur de dire clairement si le président de la région de Dakhla est Marocain ou pas. A noter que Hamid Chabat s'en est pris violemment au ministère de l'Intérieur dans une interview accordée un confrère ce samedi. Il l'a accusé "de soutenir le PAM pour remporter le prochain scrutin législatif".
Le conseil national de l'Istiqlal publiera samedi soir, au terme de ses travaux, un communiqué dans lequel il définira des positions. Outre Taoufik Hjira, le conseil s'est déroulé en l'absence de grands poids lourds du parti comme Moulay Ahmed Khalifa, Latifa Bennani Smires, abdelahak Tazi et Yasmina Badou. En revanche, il a été noté la participation de Karim Ghallab et Adil Diouiri, l'économiste du parti.