Dialogue social: un deuxième round mercredi 14 septembre, ce que l'UMT et la CGEM entendent défendre

Rencontrés en marge du Conseil d'administration de la CNSS, réunit vendredi 9 septembre 2022, Mohamed Alaoui, membre du secrétariat national de l’UMT, et Hicham Zouanat, président de la commission sociale de la CGEM, livrent leurs attentes du deuxième round du dialogue social.

Rencontrés en marge du Conseil d'administration de la CNSS, réunit vendredi 9 septembre 2022, Mohamed Alaoui, membre du secrétariat national de l’UMT, et Hicham Zouanat, président de la commission sociale de la CGEM, livrent leurs attentes du deuxième round du dialogue social. . DR

Revalorisation des salaires, révision fiscale, lutte contre la fraude fiscale, réforme de la loi sur la grève et du Code du travail... Voici les priorités de l'Union marocaine du travail (UMT) et de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour le deuxième round du dialogue social.

Le 13/09/2022 à 10h05

Capitalisant sur la réussite du premier round du dialogue social, le gouvernement, les syndicats et les représentants des patronats s’apprêtent à s’attaquer au deuxième round.

Comme annoncé par Le360, une réunion est prévue demain mercredi 14 septembre 2022 entre le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et les chefs des centrales syndicales pour fixer les priorités des différentes parties prenantes et enclencher des négociations.

Pour le moment, le gouvernement et ses partenaires sociaux sont sur le point de fixer l’ordre du jour pour un deuxième round très attendu par les employés des deux secteurs, public et privé.

«L’Union marocaine du travail (UMT) tient à ce qu’il y ait une amélioration générale des salaires des fonctionnaires et employés du secteur privé», annonce Mohamed Alaoui, membre du secrétariat national de l’UMT, rencontré dans le contexte de la tenue du Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le vendredi 9 septembre dernier.

Deuxième priorité pour la centrale syndicale dirigée par Miloudi Moukharik: enclencher une véritable réforme fiscale et s’attaquer à la fraude fiscale. «Nous demandons à ce qu’on révise la grille fiscale, car il y a une injustice vis-à-vis des salariés qui payent jusqu’à 38% sur leur revenu. L’Etat doit faire un effort pour réduire cette grille et permettre une revalorisation des revenus des salariés par une révision de ces taux qui pénalisent la classe des travailleurs», explique Mohamed Alaoui, pour lequel l’Etat doit faire des efforts pour réduire la fraude fiscale, «notamment au niveau des professions libérales et des indépendants».

Du côté de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), les priorités sont tout autre. Hicham Zouanat, président de la commission sociale de la CGEM, tout en insistant sur l’importance des acquis du premier round, met en avant les priorités des patronats. «Nous sommes très fiers d’avoir déjà fait notre part du colibri, c’est à dire, en ce mois-ci, on va augmenter le salaire minimum légal (SMIG) et le salaire minimum agricole (SMAG). Nous sommes aussi très impatients de voir les autres chantiers démarrer, notamment les négociations sur la loi sur la grève et sur le Code du travail», a-t-il détaillé.

Rappelons que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait annoncé le jeudi 1er septembre dernier, une hausse avec effet immédiat, à compter du mois de septembre, de 5% du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales et de 10% du salaire minimum agricole garanti (SMAG). Idem dans la fonction publique, où le salaire minimum se hissera à 3.500 dirhams dès ce mois de septembre en cours.

Le 13/09/2022 à 10h05