Après la lecture de ce message par Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants, devant une nombreuse assistance réunie au Palais des Congrès, le conseiller royal André Azoulay a pris la parole pour mettre en relief le leadership du Souverain, «l’engagement et la vision pionnière et l’esprit visionnaire de Sa Majesté» en ce qui concerne le plaidoyer pour instaurer la la paix à travers le dialogue entre les trois religions monothéistes.
Outre des parlementaires venus des quatre coins du monde, la conférence a également vu la participation d’académiciens, les ambassadeurs étrangers accrédités au Maroc, ainsi que des représentants des trois religions dont, côté marocain, Ahmed Abbadi, le secrétaire général de la Ligue Mohammadia des oulémas.
«Cette réalité marocaine est reconnue et pour nous, il s’agit d’un encouragement à continuer sur cette voie», a poursuivi le conseiller du Roi, pour lequel «nous ne sommes pas nombreux à jouer dans cette division et le Maroc envoie ce message depuis la terre de l’islam, depuis notre société dans sa diversité et dans son pluralisme». Et d’ajouter: «C’est un message adressé à tous ceux qui ne savent pas résister aux tentations du repli et de la confrontation, de tous ces extrémismes qui fleurissent autour de nous».
Il faut signaler que dans son message, le roi Mohammed VI a mis l’accent sur les nombreux défis qu’affronte l’humanité. «Aux prises avec des défis majeurs, l’humanité est secouée par des crises fortement imbriquées, de nature sécuritaire, économique, politique, sanitaire et écologique. Elle est aussi travaillée par une volonté indiscutable de tout mettre en œuvre pour gérer, contenir et régler ces crises», a affirmé le Souverain.
Le Roi a en outre estimé que la conférence de Marrakech «se veut l’expression indéniable de cette volonté sincère» et qu’à cet effet, «elle offre l’opportunité d’engager une réflexion collective permettant d’aboutir, en interne comme à l’international, à l’élaboration d’un plan d’action à l’intention des parlementaires et des acteurs religieux».
«Le Maroc, une terre de coexistence»
De son côté, Enaam Miyara, président de la Chambre des conseillers, a estimé que le roi Mohammed VI a donné, avec son message, une dimension supplémentaire à cet évènement parlementaire relatif au dialogue confessionnel.
«Je pense que le contenu de la lettre royale a apporté une indéniable plus-value aux débats de ces trois jours, en particulier au niveau de l’expérience marocaine en matière de tolérance entre les religions, de liberté de croyance et de libertés individuelles», a-t-il déclaré, avant d’ajouter que «la conférence examinera plusieurs sujets liés à l’adaptation des lois entre les institutions législatives avec les conventions internationales».
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Le président de l’Union interparlementaire, le Portugais Duarte Pacheco, a considéré pour sa part comme très important le message du roi Mohammed VI, affirmant que «le monde est tout petit, il est animé par différentes traditions, cultures et religions. Ensemble nous devons respecter les uns et les autres. Le Maroc a toujours été une terre de coexistence sachant que le monde souffre d’une crise de solidarité et de conflits».
Enfin, au nom de l’Afrique, le président du Parlement panafricain, le Zimbabwéen Fortune Charumbira, a estimé lui aussi que «le message de Sa Majesté est très fort, clair venant d’un souverain et d’un pays défenseurs de la paix et de la sécurité».
«Le roi nous a donné une leçon sur la manière de lutter contre le terrorisme et l’intégrisme, en mettant en place un dialogue interconfessionnel de qualité», a-t-il conclu.