Le Maroc a fait un nouveau pas dans la consolidation de sa sécurité sanitaire avec le lancement d’un gigantesque projet pour la fabrication de vaccins anti-Covid-19, dans la province de Benslimane.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son éditorial daté du week-end (29 et 30 janvier) que cette unité industrielle produira assez de vaccins pour assurer l'autosuffisance vaccinale du royaume et exporter l’excèdent vers les pays africains. Il s’agit donc d’un projet stratégique ouvert sur l’avenir et visant à garantir la souveraineté sanitaire du pays. Les enseignements tirés de la crise épidémiologique ont montré qu’un pays faible, laxiste et démuni est condamné à être laissé sur le bord de la route en matière de soins.
En effet, le monde s’est transformé, ces deux dernières années, en une jungle où les plus forts écrasent sans aucune pitié les faibles. Il relève de l’exploit pour un pays de pouvoir s’approvisionner en quantité, même limitée, de vaccins, de médicaments et d’équipements. Ce que réalise le Maroc sous la conduite du Roi Mohammed VI est donc une révolution sanitaire et une réflexion stratégique qui met la protection sociale du citoyen au-dessus de toute considération. Laquelle réflexion nécessite la mobilisation des ressources humaines et financières, la consolidation de l’industrie pharmaceutique, la production des vaccins, la protection sociale ainsi que la couverture médicale pour toute la population.
L’éditorialiste du quotidien Assabah rapporte que le plan national pour assurer une souveraineté dans le domaine de la santé entre dans le cadre de la vision globale du développement humain. C’est un projet royal dont les grands chantiers ont été lancés en 2005 avec la création de l’INDH. Autant dire que dans un monde sauvage qui a échoué à l’examen de la solidarité face aux ravages de la pandémie, le Maroc avait raison d’opter pour l’autosuffisance et l’indépendance sanitaire. Pour ce faire, il a mobilisé les moyens pour garantir l’approvisionnement en produits médicaux essentiels, assurer les réserves stratégiques, généraliser la protection sociale et rendre «Made in Morroco» une enseigne de qualité et de compétitivité.
Toujours dans le cadre de cette dimension stratégique, le Maroc dispose de compétences et de qualifications qui en font une plateforme africaine importante à la porte de l’Europe. Car si le royaume a besoin de sa profondeur africaine, il est tout aussi vrai que l’Afrique a besoin d’un État leader qui propose des solutions, consolide la chaine de solidarité et contribue à surmonter les crises. Un État qui ne vend pas du rêve et des illusions comme le font nos voisins de l’Est.