C'est la première fois que des militants du PJD intègrent avec un important nombre les rangs du PAM, brisant ainsi un tabou dans les relations entre ces deux partis politiques du pays.
Un ancien responsable local du PJD à Fès, Radi Slaouni, conduisant ce groupe de ralliés, a qualifié "d'évènement heureux" cette nouvelle appartenance politique, lors d'une conférence de presse.
Cet ancien responsable du PJD à Fès a expliqué que le mécontentement des "opposants PJDistes" à l'égard de la direction du PJD est né lors des élections communales du 4 septembre 2015.
Un autre chef de file de ces transfuges, Abdelmalek Mansouri, chirurgien à l'hôpital Avicenne de Rabat, a été plus dur à l'égard du PJD dénonçant "l'hégémonie et l'absolutisme" qui règnent au sein du parti de Benkirane. Abdelmalek Mansouri a fait état de plusieurs dysfonctionnements ayant marqué la désignation des candidats PJDistes lors des précédentes élections communales.
"Il existe des lobbies et même de la corruption au sein de ce parti", ont déclaré plusieurs intervenants.
Les opposants ont néanmoins reconnu l'existence de "militants et de responsables honnêtes et sérieux au sein du PJD".
"Nous avons trouvé un PAM ouvert, démocratique où l'égalité des chances est offerte", a expliqué Radi Slaouni, un ancien député du PJD de Fès.
"Nous avons intégré le PAM pour agir au service du pays. Nous ne l'avons pas fait pour des considérations électoralistes", a affirmé Radi Slaouni sans pouvoir expliquer pourquoi le groupe a choisi d'intégrer le PAM et pas d'autres partis politiques ayant le même référentiel.