Des responsables du Polisario et des gradés algériens impliqués dans un trafic de voitures

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Revue de presseKiosque360. Le tribunal d’Ait Tamouchent en Algérie a condamné 15 individus à la réclusion à perpétuité pour falsification de documents, trafic de voitures et escroquerie. Parmi les accusés se trouvent des dirigeants du Polisario ainsi que des officiers des renseignements algériens.

Le 31/01/2021 à 22h26

Un scandale de trafic de voitures a dernièrement secoué l’Algérie aussi bien au niveau officiel que dans la population. Le quotidien Assabah rapporte dans son édition du lundi 1er février que 15 individus, parmi lesquels se trouvent des dirigeants du Polisario ainsi que des éléments des renseignements algériens, sont impliqués dans ce gigantesque trafic. Les accusés ont été condamnés à la réclusion à perpétuité par la cour d’assises d’Ait Tamouchent pour falsification de documents, trafic de voitures, fraude et escroquerie.

Les services de renseignements algériens ont été contraints de dévoiler ce scandale après la confirmation de l’implication d’officiers algériens exerçant à Tindouf et dans les camps de séquestration. Les polisariens importaient depuis 2017 des voitures d’occasion d’Espagne via une desserte maritime reliant Valencia à Mostaganem, profitant ainsi des privilèges que leur accorde le régime militaire.

Selon certains medias, ces voitures étaient vendues au marché noir à des réseaux de trafic de drogue avec la complicité de certains responsables des renseignements algériens. Pis encore, certains partisans des polisariens les ont revendues sur le marché algérien, provoquant ainsi des accidents mortels dans les villes de Blida, Alger, Bejaia, Tlemcen et Oran.

Le quotidien Assabah rapporte que c’est la multiplication d’accidents mortels qui a mis la puce à l’oreille de certains services de renseignements. Selon les mêmes sources, les dirigeants du Polisario et leurs partisans ont profité de leur statut de «refugiés» pour commettre leurs actes criminels.

Un trafic qui est passé entre les mailles de l’administration de la douane et des autorités algériennes puisqu’en l’espace de 4 ans, plus de 3.000 voitures trafiquées ont été écoulées sur le marché. Il faut rappeler que les pouvoirs publics algériens avaient fait état du démantèlement d’un trafic de voitures en mars dernier sans toutefois donner de détails, jusqu’à ce que le scandale éclate au grand jour.

Par Hassan Benadad
Le 31/01/2021 à 22h26