La Jamaa Al Adl Wal Ihsane (Justice et bienfaisance) a vite fait de crier à «l’entrée par effraction par les autorités de maisons appartenant à ses membres», notamment sur les réseaux sociaux, mais, de fait, la vérité est ailleurs.
En réalité, il s’agit de la fermeture par l’autorité administrative compétente de locaux qui faisaient offre de sièges non autorisés de cette association islamiste, interdite mais tolérée.
Ces fermetures ont eu lieu ce mardi 5 février à Aïn Chock à Casablanca, à Inezgane et à Kénitra Ould Oujih. Elle ont été décidées après qu’une série de violations de la loi ont été constatées par des commissions administratives dépêchées sur les lieux, nous informent nos sources.
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Des photos, au demeurant consultables sur toutes les plateformes de communication de la Jamaa, montent, par exemple, que ce que les Adlistes appellent une «maison», dans le quartier de Aïn Chock, à Casablanca, est, en fait, un lieu transformé en véritable salle de conférences, pourvu d’une estrade, de banderoles, de sonorisation, et de chaises. Les invités assistent en grand nombre, dans cette «maison» à un véritable événement, organisé par l’antenne casablancaise du cercle politique de cette formation.
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De là à affirmer, comme le fait Hassan Bennajah, responsable de la communication au sein de la Jamaa, sur Facebook, qu’il s’agit là de lieux d’habitation appartenant à des membres d’Al Adl Wa Ihssane, le trait semble vraiment très gros…