«Maroc environnement 2050» vient d’initier une nouvelle campagne de protestation, dans laquelle ce mouvement écologiste veut appeler à arrêter une «plantation anarchique» de palmiers, et veut faire adopter une «politique de reboisement réfléchi dans l’aménagement du territoire».
Ce mouvement tient à souligner que les différentes régions du Maroc ont «leur identité environnementale» qu’il faut préserver, «comme l’argan dans la région de Souss Massa» et «les conifères dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma», relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 17 octobre 2023.
Mais Malheureusement, expliquent-ils, «on a procédé à l’arrachage des espèces d’arbres locales» pour les remplacer «par des variétés américaines telles le Washingtonia ou le palmier «beldi» dans les artères et les places publiques».
C’est ainsi que Casablanca, dénoncent-ils, est «devenue l’arboretum du palmier californien malgré les difficultés de son adaptation dans le littoral atlantique, comme la corniche d’Ain Diab, mais aussi à Rabat, Larache, Kenitra, Fès et Meknès».
Le mouvement considère que la «question du reboisement est vitale bien avant que l’on commence à parler des changements climatiques. Il faut savoir que 80% du sol marocain est sec ou semi-sec et que seulement 20% de sol est humide. L’arbre remplit des fonctions que le palmier ne peut assumer comme la fourniture de l’ombre dans la ville, pendant la canicule, et la sécheresse, ainsi que les services écologiques, comme l’absorption du dioxyde de carbone, la production de l’oxygène et la préservation de la biodiversité, etc.».
Al Ahdath Al Maghribia explique aussi que le mouvement «Maroc environnement 2050» avait lancé, en septembre 2022, une pétition en ligne, dans laquelle il appelle «les départements ministériels concernés» à intervenir «pour arrêter la plantation aléatoire des palmiers en dehors des zones oasiennes».
Il faut, selon le mouvement, «les remplacer par les arbres adaptés à chaque environnement régional suivant un schéma visuel durable».
Le mouvement tient par ailleurs à récuser un argument: celui de «la rareté de l’assiette foncière dans les villes» car, selon ses militants écologistes, «on peut planter les arbres aux bords des boulevards, sans oublier que les palmiers, surtout de grande taille, sont considérées comme budgétivores par les collectivités locales».