Le recours excessif aux bureaux d’études a grevé le budget du ministère de l’Éducation nationale, surtout durant le mandat de ce responsable «très influent» qui s’est distingué par sa longévité dans ce département avant d’être révoqué par le ministre Chakib Benmoussa.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (25 et 26 mars), que des bureaux d’études connus s’accaparent les marchés du ministère et se succèdent, en étroite coordination, pour couper la route à leurs concurrents. Des soumissionnaires qui se retrouvent ainsi exclus par des restrictions et des manipulations imposées par des fonctionnaires sur des instructions venant d’en haut.
Des sources de l’intérieur de l’administration centrale du ministère ont révélé que des études programmées ont permis à leurs auteurs de bénéficier de millions de dirhams indus. De graves dysfonctionnements qui a nécessité l’intervention du ministre Benmoussa. Ce dernier a tracé une nouvelle feuille de route pour mettre fin au clientélisme qui caractérise l’octroi des marchés publics dans plusieurs directions.
Le quotidien Assabah souligne, par ailleurs, que depuis la nomination de Chakib Benmoussa à la tête du ministère de l’Éducation nationale, des observateurs avertis prévoient un véritable tournant dans ce département. D’autant qu’il est dirigé par celui qui pilote le nouveau modèle de développement et qui a, en outre, mis en œuvre la loi-cadre qui encadrera les réformes de l’enseignement.
Le ministère Benmoussa a commencé par prendre connaissance de l’ampleur des problèmes structurels qui minent ce secteur, freinent la réforme et entravent les opérations de sa mise en œuvre. L’exemple le plus édifiant demeure la dépréciation du métier d’enseignant, de moins en moins attractif, et qui n’attire plus que ceux qui ont échoué ou désespèrent de trouver un emploi.