Près de 50 sur 168 cellules démantelées sont en relation avec les foyers de tension, en particulier l’Afghanistan, le Pakistan, l’Irak, la Syrie et le Sahel, a indiqué Mohamed Moufakir lors de son intervention sur l’approche marocaine en matière de lutte contre le terrorisme présentée devant le séminaire sur le thème : "La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Méditerranée: Quelle coopération entre les deux rives?" (modèle marocain).
Il a ajouté que le démantèlement de ces cellules a permis l’arrestation de 2.963 mis en cause et l’avortement de 341 plans criminels.
Selon lui, plus de 1.600 Marocains sont partis combattre dans ces foyers de tension, dont 147 sont revenus au Maroc et ont été interrogés, alors que 132 ont été arrêtés et présentés à la justice, en plus de l’arrestation de 6 personnes lors de leur tentative de quitter le territoire national.
Il a ajouté que la stratégie marocaine en matière de lutte contre le terrorisme se base sur une approche globale et proactive, avec un renforcement de l’arsenal juridique, la réforme du champ religieux, ainsi que la consolidation du développement socio-économique, de la culture des droits de l’Homme, le respect des libertés et de la coopération multilatérale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
Ce responsable a fait remarquer que le Maroc a renforcé sa coopération sécuritaire avec les différents partenaires, dont l’Espagne, ayant permis de démanteler plusieurs réseaux terroristes chargés du recrutement des candidats au combat aux côtés des terroristes. Et d'ajouter que le Maroc a mis son expérience à la disposition de ses partenaires du Grand Sahara et du Sahel et reste toujours animé de la volonté de renforcer la coopération antiterroriste au Maghreb.
Il a aussi noté que le Maroc demeure vigilant sur les activités de ces groupes terroristes dans les foyers de tension, notamment en Syrie, en Irak, au Sahel et au Sahara, précisant que ces organisations constituent un sujet de préoccupation en raison de leurs capacités de recruter les jeunes imprégnés de la pensée de la salafia jihadia, qui sont induits en erreur et envoyés aux zones de combat.
Pour Mohamed Moufakir, le retour de ces combattants aggrave cette menace et constitue un motif de préoccupation pour les pays et les services de sécurité en raison des fortes probabilités de voir ces combattants commettre des actes criminels et attentats.
Il a également souligné que la création du Bureau central d’investigations judiciaires en 2015 a constitué un message fort pour les mouvements extrémistes et les personnes induites en erreur sur la mobilisation de l’ensemble de la société marocaine pour lutter contre la culture de la violence.
Ce séminaire, organisé par la Chambre des conseillers, s’inscrit dans le cadre de la visite au Maroc, du 8 au 11 février, d’une délégation de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée représentant les pays du dialogue 5+5.