Défense. Coordination, réactivité et dissuasion... les FAR en action durant l’exercice «Acharq 25»

Les Forces armées royales ont conduit, du 24 octobre au 14 novembre, l’exercice «Acharq 25». (Crédit: Revue des FAR)

Pendant trois semaines, les Forces armées royales ont conduit l’exercice «Acharq 25», mobilisant d’importants moyens terrestres, aériens et navals afin de tester leur capacité de réaction face à des menaces conventionnelles et hybrides. Les détails.

Le 28/12/2025 à 08h45

C’est un exercice de grande ampleur qu’ont récemment mené les Forces armées royales. Baptisé «Acharq 25», cet entraînement s’est déroulé du 24 octobre au 14 novembre, apprend-on de la 430ème édition de la Revue des FAR.

Pensé comme un entraînement grandeur nature, «Acharq 25» a été mené à Errachidia ainsi que sur la façade maritime nord du Royaume. Au cours de cet exercice, une force conjointe composée d’unités terrestres, aériennes et navales, appuyée par les forces spéciales ainsi que par des capacités avancées en matière de guerre électronique et informationnelle, a été déployée pendant trois semaines.

Le scénario retenu simulait une menace conventionnelle de grande ampleur, combinée à des actions de sabotage visant le territoire national, afin de tester la réactivité et la cohérence de l’ensemble du dispositif. Afin de préparer efficacement les participants à ce type d’environnement opérationnel complexe, plusieurs cycles de formation ont été organisés. Ceux-ci ont porté sur les différents aspects des conflits modernes, notamment les guerres dites hybrides, caractérisées par l’imbrication de modes d’action conventionnels et non conventionnels, tant sur le plan militaire que technologique et informationnel.

L’interopérabilité comme clé de la manœuvre

Les forces terrestres, navales, aériennes et les unités spéciales ont ainsi travaillé de concert, tant au stade de la planification que lors de la conduite des opérations, dans une recherche constante de cohérence et d’efficacité. Tout au long des manœuvres, l’accent a été ainsi mis sur la complémentarité des moyens engagés afin d’optimiser l’effort opérationnel et de tirer le meilleur parti des capacités disponibles. Une planification rigoureuse a permis de simuler la neutralisation progressive de la menace, le refoulement des forces adverses et la destruction de leurs principaux moyens d’action, détaille-t-on.

L’exercice a également mis en évidence la capacité des unités à opérer de manière intégrée et coordonnée. Les unités mécanisées, blindées, les forces spéciales, les parachutistes, les batteries d’artillerie et les unités du génie ont agi de concert pour contenir l’offensive simulée et infliger des pertes significatives à l’ennemi.

Parallèlement aux opérations conventionnelles, une attention particulière a été portée à la guerre informationnelle et psychologique. Le scénario intégrait des actions de désinformation, de manipulation de l’opinion et d’attaques contre les systèmes d’information, reflétant les nouvelles formes de conflictualité auxquelles les États sont aujourd’hui confrontés. Les dimensions cybernétiques, notamment les tentatives de cyberattaques visant des infrastructures sensibles et les opérations d’espionnage numérique, ont occupé une place centrale dans le déroulement de l’exercice.

Mené dans des conditions proches de la réalité, cet entraînement a mobilisé d’importants moyens humains, techniques et logistiques, de jour comme de nuit. Il a offert un cadre opérationnel réaliste permettant de consolider les acquis, de perfectionner les savoir-faire et de renforcer la préparation globale des FAR, conclut-on.

Par Hajar Kharroubi
Le 28/12/2025 à 08h45