Découpage, seuil..., à la recherche d'un nouveau modèle électoral

Un bureau de vote.

Un bureau de vote. . DR

Revue de presseKiosque360. Les leaders des partis politiques réclament la révision du code électoral, voire l’élaboration d'un nouveau modèle. Un pari difficile quand on connait l'enchaînement des échéances électorales en 2021, même si le ministère de l’Intérieur a déjà ouvert ce chantier.

Le 09/07/2020 à 21h36

Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit disposera-t-il du temps suffisant avant les élections pour répondre aux requêtes des partis politiques relatives à la réforme des lois électorales? Faut-il élaborer un nouveau modèle électoral qui sied à la conjoncture difficile engendrée par la pandémie du coronavirus ou doit-on se contenter de quelques amendements des textes en vigueur? Il faut savoir qu’une profonde réforme de tout le corpus électoral nécessite la révision de nombreux textes électoraux à partir du découpage électoral en passant par le scrutin de liste et en arrivant au seuil électoral.

Ce triangle constitue un passage obligé des lois du circuit électoral qui mène à la constitution des assemblées élues qu’elles soient communale, régionale ou parlementaire. Plusieurs sources indiquent que le ministère de l’Intérieur a entamé la révision des lois électorales concernant notamment le mode de scrutin, le découpage électoral et le financement des partis. Un chantier qui correspond aux revendications des partis politiques qui ont appelé à des modifications substantielles du code électoral avant les prochaines échéances électorales prévues pour 2021.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 10 juillet, que les partis de l’Istiqlal et du PPS avaient dans un communiqué commun appelé à ouvrir le chantier des réformes politiques et électorales. Les deux anciens membres de l’ex-Koutla ont notamment mis l’accent sur les «réformes relatives à la révision du système électoral et l’amendement de la loi organique des partis politiques ainsi qu’à l’élaboration des mesures nécessaires pour une pacification du climat politique et le renforcement de la participation des électeurs».

Pour sa part, le premier secrétaire de l’USFP a appelé à l’ouverture d’un dialogue avec la majorité et l’opposition pour réviser le code électoral de manière à garantir la transparence des prochaines échéances. Quant à la position du PJD sur l’organisation des élections, il faut reconnaître qu’elle a connu un grand changement depuis que ce parti est passé de l’opposition au gouvernement. Auparavant, ses dirigeants réclamaient, avec force, que la supervision des élections ne soit plus entre les mains du ministère de l’Intérieur pour qu’elle soit confiée à la justice. Aujourd'hui, la donne a changé et les islamistes confrontés aux exigences de la realpolitik n’évoquent plus ce sujet.

Par Hassan Benadad
Le 09/07/2020 à 21h36