Après quelques mois de retard, le ministère de l’Intérieur a décidé de débloquer le soutien financier accordé aux partis politiques, notamment à ceux qui ont régularisé leur situation juridique en organisant leur congrès. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 7 juillet, que des contacts ont été pris, à ce propos, avec les chefs des partis politiques. Ces dirigeants ont appris qu’ils percevraient prochainement leur quota du soutien consacré au financement des élections du 8 septembre 2021, ainsi que l’aide réservée à l’organisation des congrès.
Une partie de ce budget sera allouée aux compétences que les formations politiques mobiliseront pour des missions de réflexion, d’analyse et d’innovation. Toutefois, seuls les partis qui, comme le RNI, l’USFP et le PJD, ont tenu leur congrès, bénéficieront de cette subvention. En revanche, d’autres formations devront restituer une partie de l’avance perçue pour financer la campagne électorale au prorata des résultats obtenus.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que d’autres formations politiques, comme notamment l’Istiqlal, L’UC et le PPS, ne recevront leur part de la contribution financière de l’État qu’après avoir organisé leur congrès. Il faut rappeler que la plupart des partis politiques se sont plaints de difficultés financières suite au retard pris dans le versement de la subvention publique de l’année en cours. Leurs dirigeants ont, à ce propos, évoqué leur incapacité à respecter leurs engagements envers les salariés exerçant dans les sièges nationaux, régionaux et locaux.
Le Roi Mohammed VI avait d’ailleurs appelé à l’augmentation du soutien public accordé aux partis politiques lors de l’ouverture, le vendredi 28 octobre 2018, de la première session de la troisième année législative de la dixième législature. Une partie de ce soutien sera allouée aux compétences que les formations politiques mobiliseront pour des missions de réflexion, d’analyse et d’innovation.