Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (CDH) se fait aujourd’hui l’écho d’un scandale mondial, après la publication de plusieurs rapports émanant d’instituts de recherche et de services de renseignement pointant les connexions entre le Polisario et les organisations terroristes actives au Sahel.
Dans le cadre de sa session qui se déroule à Genève, le CDH a en effet offert une tribune à plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), rapporte Al Ahdath Al Maghribia du jeudi 18 septembre.
Celles-ci y ont présenté de multiples témoignages et rapports accablants, soulignant l’implication du groupe séparatiste, parrainé par l’Algérie, dans le recrutement de mercenaires.
Cette stratégie a pour objectif de semer le désordre et de perpétrer des actes terroristes dans plusieurs foyers de conflit.
Parmi les interventions les plus marquantes, celle du Réseau africain pour le développement, la gouvernance et les droits de l’Homme a jeté une lumière crue sur le passé tumultueux de l’organisation et ses liens historiques avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, mort au moment des printemps arabes, initiés en 2011 dans la Tunisie limitrophe.
Son représentant a précisé que les séparatistes du Polisario avaient recruté de nombreux mercenaires envoyés en Libye pour soutenir le régime.
Ces individus, auteurs d’innombrables exactions et massacres contre des civils, auraient ensuite été transférés dans la région du Sahel, où ils se sont livrés à des enlèvements et ont mené des attaques contre les forces internationales de maintien de la paix.
Le cas du terroriste Adnane Abou Walid Al-Sahraoui a été cité en exemple: après avoir quitté les camps de Tindouf, cet ancien milicien est devenu l’un des principaux chefs de l’organisation État Islamique dans le Grand Sahara (EIGS), avant d’être neutralisé par les forces françaises au Mali en 2021.
Son parcours confirmerait l’existence de liens organiques entre le Polisario et les mouvances extrémistes.
Ces révélations font écho aux analyses de l’institut américain «Center for The National Interest», qui, dans un rapport, détaillait comment le front séparatiste a tissé des liens non seulement avec des groupes jihadistes au Sahel, mais aussi avec l’Iran et le Hezbollah.
Le Centre souligne que Téhéran tenterait de répliquer le modèle de ses proxies libanais et yéménites en transformant le Polisario en un bras armé dans la région.
Une affirmation corroborée par le journal allemand Die Welt, qui avait révélé des communications téléphoniques directes entre Mustapha Mohamed Lamine, représentant du front en Syrie, et un agent du Hezbollah, au cours desquelles le représentant polisarien exprimait sa solidarité avec l’axe de la «résistance iranienne».
Ces auditions au CDH interviennent dans un contexte politique particulier, alors que des législateurs américains, comme le républicain Joe Wilson, soutenu par le démocrate Jimmy Panetta, ont officiellement déposé un projet de loi devant la chambre des représentants, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Cette initiative vise à inscrire le Front Polisario sur la liste américaine des organisations terroristes étrangères.
Une démarche soutenue et argumentée par des preuves juridiques présentées par un think tank influent, pressant les autorités d’accélérer ce processus.









