Crise hydrique dans le Nord: entre urgences citoyennes et promesses politiques

De nombreuses communes de la région du nord peinent toujours à assurer le raccordement individuel à l’eau potable et à étendre leurs réseaux de distribution. (Photo d'illustration)

Revue de presseAlors que les préparatifs électoraux précoces battent leur plein dans la région de Tanger-Tétouan-Hoceïma, la problématique structurelle de l’accès à l’eau resurgit avec acuité. Un dossier sensible, souvent instrumentalisé, qui continue pourtant de révéler les carences persistantes en matière d’infrastructures et de gestion. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Akhbar.

Le 22/10/2025 à 19h56

Les préparatifs anticipés des élections législatives dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma ont remis en lumière les doléances relatives à la pénurie d’eau dans les préfectures de M’diq, Tétouan, Ouezzane et Chefchaouen. Cette question cruciale est devenue un terreau fertile pour certains parlementaires et responsables politiques, qui y voient l’occasion de formuler de nouvelles promesses électorales, bien souvent sans lendemain.

«Dans le même temps, de nombreuses communes de la région du nord peinent toujours à assurer le raccordement individuel à l’eau potable et à étendre leurs réseaux de distribution», souligne Al Akhbar en date du jeudi 23 octobre 2025. Ces lacunes s’expliquent principalement par l’insuffisance des budgets alloués, la faiblesse des recettes locales et l’incapacité à initier des partenariats efficaces avec des organismes compétents.

Selon des sources bien informées, l’avenir des projets hydriques dans la région passe impérativement par l’abandon du recours aux citernes pour la distribution d’eau potable à l’intérieur du périmètre urbain (une pratique encore en vigueur à Fnideq), sur la route de Tanger et dans le quartier Azfa. Il est également essentiel de généraliser les branchements individuels dans toutes les zones, urbaines comme rurales, et de s’attaquer aux problèmes de pollution engendrés par l’absence de réseaux d’assainissement liquide.

Ces impératifs font écho aux directives royales récentes, qui ont insisté sur la nécessité de traiter les problématiques liées à l’eau, de rationaliser sa consommation et de prendre en compte les rapports des autorités concernant le retard accumulé dans le développement des infrastructures.

«Malgré ces injonctions, les habitants de nombreux quartiers dans les préfectures de M’diq et Tétouan subissent toujours les conséquences du manque d’accès à un réseau d’eau fiable», relaie Al Akhbar. Une situation qui a contraint le ministère de l’Intérieur à déployer des citernes durant la période estivale, une solution palliative que les populations concernées souhaitent voir remplacée par des investissements durables. Par ailleurs, plusieurs élus et responsables des zones rurales s’alarment de la prolifération des puits non réglementés et de l’épuisement accéléré des ressources hydriques souterraines.

Par Hassan Benadad
Le 22/10/2025 à 19h56