Les magistrats de la Cour des comptes viennent de révéler, dans leur dernier rapport sur les partis politiques, que ces derniers sont coupables de plusieurs infractions à la loi, et particulièrement au Code du travail et à la réglementations foncière.
Dans son édition du mercredi 29 décembre, le quotidien Assabah rapporte que le parti de l’Istiqlal emploie plusieurs inspecteurs et employés, aussi bien au niveau de son siège central de Bab El Had à Rabat, que dans ses sections régionales, qui ne disposent pas d’un contrat de travail à l’instar des autres salariés du parti.
Le même rapport a également relevé que certains biens fonciers, déclarés appartenant au parti de la balance, sont en fait enregistrés au nom de personnes physiques, pour la plupart d’anciens secrétaires généraux ou cadres supérieurs de ce parti. De même, ajoute Assabah, ces enregistrements à la conservations foncière sont incomplets puisqu’ils ne précisent pas la valeur exacte des titres fonciers.
En réponse aux remarques de la Cour des comptes, le responsable de la gestion administrative du parti, comme le qualifie Assabah, a précisé que les inspecteurs et employés précités ne sont pas des salariés et, à ce titre, ne disposent pas de contrat de travail. Seraient-ils alors des bénévoles?
Pour ce qui est des titres fonciers, le même responsable s’est limité à justifier la non-déclaration de leur valeur par le fait qu’ils relèvent pas de l’imprimerie du parti.
Par ailleurs, Assabah rapporte que la Cour des comptes a également relevé des infractions financières (dépenses non prouvées) chez certains petits partis politiques, comme le Mouvement démocratique et social (centre), le Parti socialiste unifié (gauche radicale) et Annahj Eddimocrati (obédience marxiste).