Il s’agit là de l’une des premières décisions de la Cour constitutionnelle dans sa nouvelle configuration, après la nomination d’un nouveau président et de nouveaux membres par le Souverain. Cette cour, statuant en date du 5 décembre, a décidé de déchoir de son mandat de député Abdenbi El Aïdoudi, du Mouvement populaire élu le 8 septembre 2021 à la circonscription de Sidi Kacem.
Condamné par la chambre des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat à deux ans de prison avec sursis, assortis d’une amende de 5.000 dirhams, le député avait fait appel devant la Cour de cassation qui a, à son tour, confirmé le même verdict. Par conséquent, et en vertu du règlement intérieur de la Chambre des représentants (Article 6), Abdenbi EL AÏdoudi devient inéligible.
Comme le stipule loi, le siège ainsi perdu par le député et son parti à Sidi Kacem fera prochainement l’objet d’un scrutin partiel, dont la date sera arrêtée par le ministère de l’Intérieur.
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Pur rappel, Abdenbi El AÏdoudi a été condamné par la justice pour dilapidation de deniers publics, en relation avec la gestion des affaires locales de la commune rurale de Dar Gueddari qu’il présidait. Un poste dont il a également été déchu début novembre 2023.
Qualifié de «véritable phénomène» à la Chambre des représentants, Abdenbi El Aïdoudi s’est rendu célèbre par la manière dont il «torturait» la langue arabe quand il interpellait les ministres en séance plénière des questions orales. Nos collègues en charge de l’émission «La Brigade» avaient d’ailleurs consacré un épisode pour «l’ensemble de son œuvre linguistique».