C'est la première fois que cet aspect fort inquiétant de la migration climatique sera abordé au Maroc. Le royaume, devenu pays d'accueil sous la pression de l'immigration clandestine, vient de régulariser en 2015 la situation de quelques 18.000 sans-papiers africains, ayant quitté leurs pays pour diverses raisons.
Cette conférence sera animée conjointement par président de la COP22 et ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, et le ministre des MRE et de la migration, Anis Birou. Ce dernier développera une approche pour mieux comprendre l'impact des changements climatiques sur la migration forcée.
Pour sa part, la ministre déléguée à l'Environnement, Hakima El Haite, abordera la question de l'adaptation et du financement en faveur des pays africains vulnérables aux changements climatiques.
La conférence verra également la participation de Driss Yazami, président du Conseil national des droits de l'Homme.
D’après une étude réalisée pour le compte de l'Institut Amadeus, "le changement climatique est désormais la première cause de migration forcée".
Selon cette étude, menée par Abdelfatah Ait Ammi, un expert en la matière, "le discours sur les migrations ne pourra plus désormais se limiter aux migrants économiques, au phénomène de fuite des cerveaux et aux réfugiés politiques ; il englobe désormais une population grandissante de migrants pour des raisons climatiques ou météorologiques.
La question n’est pas nouvelle, selon ce spécialiste. "En 1990 déjà, le Groupement Intergouvernemental d’Experts sur le Changement Climatique (GIEC) avait noté que le plus grand impact du changement climatique serait sur les migrations humaines".
"Des millions de personnes pourraient être contraintes à se déplacer par l’action du climat sur l’érosion des littoraux, l’inondation de territoires côtiers ou des dérèglements affectant la production agricole", a-t-il prévenu.