C’est officiel! Le président de la République fédérale du Nigeria, Miuhammadu Buhari, prendra part à la 22e Conférence des Parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, se déroulant à Marrakech du 14 au 16 novembre. La présence du chef d'Etat nigérian à la COP22 a été confirmée par son conseiller spécial sur les médias et la publicité, Femi Adesina.
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"Le président Muhammadu Buhari participera à la séance plénière d'ouverture du 15 novembre à l'occasion de laquelle il prononcera sa déclaration", annonce le conseiller de la présidence nigériane.
Adesina a déclaré que le discours présidentiel mettrait en évidence, entre autres questions clés, l'engagement du Nigeria dans la mise en oeuvre d'actions politiques visant à lutter contre le changement climatique et en faveur d'un développement durable sur le plan environnemental".
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"Le président Buhari saisira également cette occasion pour solliciter un soutien international pour le nettoyage des Ogoniland dans le delta du Niger et la réanimation du bassin du lac Tchad", a encore annoncé le conseiller de la présidence nigériane.
D'après la même source, le président nigérian "assistera également au Sommet des chefs d'Etat africains en marge de la Conférence sur les changements climatiques (COP22) à laquelle participent", comme on aime à le rappeler, "197 pays, des dirigeants mondiaux, des ministres de l'Environnement, des représentants de gouvernements, ainsi qu'un large éventail de représentants de la société civile et du secteur privé".
"Fort de cet engagement, la délégation nigériane est optimiste quant à la possibilité que la COP22 fournisse une plateforme pour promouvoir et améliorer la prestation de l'agenda environnemental durable, axé sur des objectifs du gouvernement fédéral", a fait valoir le conseiller de la présidence nigériane, relevant que la grand-messe de Marrakech "est la première réunion des Etats-parties depuis l'entrée en vigueur de l'Accord historique de Paris le 4 novembre 2016".
Ce premier déplacement du président de la République fédérale du Nigeria illustre un rapprochement remarqué entre Abuja et Rabat, après une longue crise due à la reconnaissance par la République fédérale du Nigéria de la fantomatique "RASD".
Abuja faisait partie de l'axe Alger-Prétoria, farouchement hostile à l'intégrité territoriale du Maroc. Ce déplacement intervient également alors que le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, a exprimé, dans une interview parue vendredi dernier dans le quotidien Ashark al-Awast, à la veille de sa visite ce 15 novembre en Arabie saoudite, la disposition d'Alger à "régler ses différends avec Rabat", en qualifiant le Maroc de "pays voisin et frère".