Le conseil de la ville de Rabat s’achemine vers un blocage. En effet, la majorité soutenant la présidente, Asmae Rhlalou, du Rassemblement national des indépendants (RNI), s’est complètement effritée. Bien plus, la présidente a été lâchée, même par les élus de son propre parti politique, qui critiquent ouvertement sa gestion de la chose locale dans la capitale.
«L’impasse a poussé le président du RNI, Aziz Akhannouch, à tenir une réunion avec les élus du parti dans la capitale, en présence des membres du bureau politique Rachid Talbi Alami, Mohamed Oujar et Mustapha Baïtais, en vue de débloquer la situation», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 30 septembre et 1er octobre.
La réunion du président du RNI, précisent les sources du quotidien, est intervenue «après la décision de 17 élus de la Colombe dans la capitale d’élire un nouveau président du groupe, Said Tounarti, en coordonnant leur action avec les présidents des arrondissements en vue d’écarter la présidente de la commune, Asmae Rhlalou».
Cette dernière, indiquent les mêmes sources, a réagi sur les réseaux sociaux, en faisant savoir qu’«elle ne déposera pas sa démission et compte poursuivre son travail pour servir la ville de Rabat». Et de préciser que «ce brouillage ne va que renforcer son dévouement en vue d’accomplir sa mission».
Autant dire que le fossé se creuse davantage entre les deux camps. Ce qui met le conseil de la ville de Rabat sur la voie de la dissolution, fait remarquer le quotidien, en se référant à l’article 72 de la loi organique N° 113-14 relative aux communes. Cet article dispose que «si les intérêts de la commune sont menacés pour des raisons touchant au bon fonctionnement du conseil de la commune, le gouverneur de la préfecture ou de la province peut saisir le tribunal administratif aux fins de dissolution du conseil».