Le congrès extraordinaire du parti de la Balance intervient après le bras de fer qui a opposé une majorité des membres (14 sur 21) du Comité exécutif à Hamid Chabat, le secrétaire général.
Les prises de décisions du secrétaire général, qualifiées d'unilatérales ont été contestées, tel le maintien des sanctions contre Yasmina Baddou et Karim Ghellab.
Le congrès extraordinaire est le fruit d'un accord entre Hamid Chabat et les contestataires pour amender les articles 54 et 91 du statut formant le règlement intérieur du parti.
Le premier, s'il est adopté aujourd'hui, ouvrira désormais la possibilité à tout ancien membre du Comité exécutif de postuler au poste de secrétaire général.
Le second tend à élargir la commission préparatoire du Congrès ordinaire du parti à l'ensemble des 1.000 membres qui constituent le Conseil national.
Selon des militants du parti de la Balance, ces deux amendements visent à déverrouiller un système interne jugé «antidémocratique et trop sélectif».
Le congrès extraordinaire s'ouvrira à partir de 15 heures au complexe Moulay Abdellah par une allocution de Hamid Chabat. Des militants istiqlaliens se sont par ailleurs déclarés «agréablement surpris par la participation du nombre élevé des congressistes, presque 3.000 personnes».
«Nous souhaitons que les deux articles soient amendés afin que les rangs du parti restent soudés», a souligné un membre du Comité exécutif sous le couvert de l'anonymat.