La direction de l’Istiqlal poursuit ses efforts pour mettre fin à la crise provoquée par les amendements censés être apportés aux statuts du parti lors du congrès extraordinaire prévu dans les prochaines semaines. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 20 juin, qu’après la récente tenue d’une réunion restreinte de certains dirigeants influents du parti, le Comité exécutif, qui s’est réuni vendredi dernier, a mis l’accent sur «l’importance de la recherche d’un compromis sur les points de divergence pour mettre fin à cette crise».
La plus grande instance du parti a publié un communiqué précisant que sa réunion hebdomadaire avait été consacrée aux sujets qui seront traités lors du prochain congrès extraordinaire. Les discussions, ajoute le même communiqué, «se sont concentrées sur les conclusions du conclave organisé par le Comité exécutif dans la localité de Harhoura et les réactions qu’elles ont engendrées. La tenue du congrès extraordinaire a été décidée à l’unanimité et fixée au samedi 6 août. Il sera consacré à la révision de quelques articles du statut du parti conformément aux lois en vigueur».
Le quotidien Assabah rapporte que la même source souligne que «la direction, qui est consciente de la portée de cette étape, réaffirme son unité et sa mobilisation derrière le secrétaire général, Nizar Baraka. Elle appelle les Istiqlaliens à resserrer leurs rangs, à préserver la cohésion du parti et à s' allier autour des principes du parti et de ses organisations». Il faut rappeler que l’Istiqlal vit au rythme d’une profonde crise, suite à la décision de sa direction d’apporter des amendements aux statuts du parti. Lesquels amendements ont attisé la tension entre le courant de l’homme fort du parti, Hamdi Ould Errachid, et celui des partisans du secrétaire général.
Une source de la direction du parti indique que le conflit oppose le courant qui défend la rigueur au Conseil national du parti à l’autre courant qui prône le statu quo pour conserver des intérêts particuliers. Dans ce dernier camp, on trouve plusieurs parlementaires, particulièrement dans la Chambre des représentants, et des proches du secrétaire général, Nizar Baraka. En revanche, les représentants des organisations parallèles cherchent à couper la route aux parlementaires pour les empêcher d’accéder de facto au Parlement du parti, considéré comme le centre décisionnel par excellence. Des amendement qui ouvrent la voie à d’autres catégories d’istiqlaliens susceptibles de siéger au Conseil national comme, par exemple, la Ligue de la femme istiqlalienne.