Conclusion ce jeudi 25 avril du Pacte social, sauf surprise

DR

Même en l’absence du ministre de l’Intérieur, souffrant, le gouvernement annonce la signature, ce jeudi 25 avril, du Pacte social. Dernier coup de théâtre, la CDT vient d'émettre une ultime réserve.

Le 25/04/2019 à 09h57

La signature du Pacte social, conclusion d'un lent et tumultueux "dialogue social", qui aura duré des années de tractations, aura bien lieu. Ce sera, sauf ultime rebondissement, ce jeudi 25 avril, et ce, malgré l’état de santé du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, actuellement soigné en France pour des problèmes de santé. Le gouvernement annonce la tenue aujourd’hui d’une cérémonie de conclusion de ce Pacte, au siège de la primature, en présence de tous les partenaires sociaux (soit le gouvernement, les syndicats et le patronat).

Alors que ce feuilleton paraît en passe de connaître sa conclusion, un dernier rebondissement a eu lieu ce matin, avec cette réaction de la CDT (la Confédération démocratique du travail -gauche) qui émet une ultime réserve.

Le360 apprend ainsi que cette influente centrale revendique une entrée en vigueur des hausses de salaires dès le mois de mai. Le gouvernement avait quant à lui promis des augmentations à partir de juillet. "Nous allons assister à la cérémonie de ce jeudi et nous espérons que l’Exécutif va consentir à cette revendication", apprend-on auprès de cette centrale.

En attendant, tout porte à croire que Laftit sera remplacé lors de cette signature par le ministre délégué à l'Intérieur, Noureddine Boutayeb.

Rappelons que le gouvernement a proposé une augmentation des salaires des fonctionnaires allant de 400 à 500 dirhams selon les échelles et une hausse de 10% du SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti) et du SMAG (Salaire minimum agricole garanti).

La hausse des salaires de 500 dirhams touchera toutes les échelles en-dessous de l’échelle 10, échelon 5, alors que la hausse de 400 dirhams concernera les échelles au-dessus de l’échelle 10. Ces augmentations seront échelonnées sur trois années (à partir du 1er mai 2019 jusqu’au 1er mai 2022).

Concernant les allocations familiales, elles seront désormais de 300 dirhams (au lieu de 200 dirhams actuellement) pour les trois premiers enfants. Ces augmentations de salaires et de prestations sociales coûteront au budget de l'Etat plus de 7 milliards de dirhams pour les trois ans, soit le prix à payer pour la paix sociale.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 25/04/2019 à 09h57