Comment le plan d’autonomie marocain est devenu la référence exclusive pour clore le dossier du Sahara

Port de Laâyoune. Premier port de pêche du Royaume, il totalise 43% des débarquements de la pêche côtière et son activité polyvalente annuelle est de près de 5 millions de tonnes (hydrocarbures, phosphates, sable). Construit voici 40 ans, sa dernière extension date de 2003. 

Le port de Laâyoune, premier port de pêche du Royaume.. DR

Revue de presseLancée en 2007 par le Roi Mohammed VI, l’initiative d’autonomie pour le Sahara s’impose progressivement comme la seule solution crédible aux yeux de la communauté internationale. Conçue pour dépasser l’impasse politique, elle rassemble aujourd’hui le soutien de plus de 118 pays et vient d’être adoptée par le Conseil de sécurité. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 05/11/2025 à 19h16

Lancée en 2007 par le Roi Mohammed VI, l’initiative du statut d’autonomie devient aujourd’hui l’approche stratégique pour sortir le dossier du Sahara marocain de l’impasse politique qui le caractérisait, après que de nombreux pays l’avaient abordé en cherchant des solutions temporaires. Elle a été perçue comme une réponse concrète permettant d’ouvrir la voie à une résolution définitive de ce conflit artificiel et ce, par le Conseil de sécurité. C’était le 31 octobre dernier. Un tournant historique, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui consacre toute son édition de ces jeudi et vendredi 6 et 7 novembre au cinquantième anniversaire de la Marche Verte.

Cette initiative visait à rompre avec les slogans politiques utilisés par les adversaires, fondés sur les notions de «droit à l’autodétermination» et de «décolonisation», en proposant une solution prête à répondre aux exigences de plusieurs parties désireuses de parvenir à un règlement conciliant les positions des deux camps. Alors que certains pays, influencés par les revendications séparatistes et le positionnement de l’Algérie, considéraient encore ce dossier comme relevant principalement de la «décolonisation», l’initiative marocaine a démontré sa faisabilité et contribué à dépasser l’immobilisme, suscitant un consensus international quasi général et révélant les incohérences des opposants, lit-on.

Cette démarche répondait également à l’appel lancé par la communauté internationale depuis 2004, invitant les parties et les pays de la région à collaborer pleinement avec l’ONU afin de trouver une issue politique et progresser vers une solution durable. L’initiative exposait clairement ses conditions de succès, allant de l’engagement marocain à trouver une solution politique définitive, jusqu’à la définition des éléments fondamentaux de la proposition, notamment les compétences des autorités locales, leurs structures et leur financement, ainsi que le processus d’adoption et de mise en œuvre du statut d’autonomie.

Grâce à cette approche détaillée, l’initiative a rapidement gagné la reconnaissance internationale comme étant la seule solution réaliste pour régler le conflit. Elle est considérée comme une formule légale garantissant la participation des populations locales à la gouvernance. Dans ce cadre, le Forum de Cambridge pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a souligné que cette initiative faciliterait la mise en place de nouvelles politiques et le renforcement des mécanismes existants, permettant de traiter efficacement des questions essentielles telles que la migration et la sécurité régionale, relate Al Ahdath Al Maghribia.

Sa crédibilité a contribué à renforcer le soutien international, qui regroupe désormais plus de 118 pays, incluant les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU comme les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, ainsi que des pays influents d’Europe, d’Amérique latine, du monde arabe, d’Afrique et d’Asie. Ces pays estiment que le plan d’autonomie s’inscrit pleinement dans le cadre du droit et du consensus international, tout en préservant la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc. Il confère de larges compétences aux populations locales, respecte l’identité culturelle de la région et garantit leur représentation, des éléments qui en font une proposition crédible et sérieuse capable de conduire à une solution définitive.

Avec cette initiative, la communauté internationale voit non seulement une solution au conflit, mais également un moyen de contenir la désorganisation et les menaces liées aux liens entre le mouvement séparatiste et des organisations terroristes dans la région, qui constituent un risque pour la stabilité régionale et mondiale.

Par La Rédaction
Le 05/11/2025 à 19h16