Dans sa livraison du vendredi 17 juin, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia revient sur les dernières gesticulations du régime algérien, qui patauge au fond d’un bourbier dans lequel il s’est enlisé lui-même en fomentant une crise inutile avec le royaume d’Espagne.
L’Algérie n’a finalement trouvé que l’épaule de sa propre créature, les séparatistes du Polisario, pour pleurer suite aux énormes dégâts que lui a causé sa crise avec Madrid qu’elle a cru pouvoir sanctionner impunément suite à la décision historique de cette dernière de reconnaitre le bien-fondé de la position du royaume du Maroc sur son Sahara.
Une semaine seulement après l’éclatement de cette crise, marquée surtout par la ferme mise en garde de l’Union européenne à l’Algérie, cette dernière a ordonné au Polisario de s’attaquer aux autorités espagnoles, et particulièrement Margarita Robles, ministre de la Défense dans le gouvernement de Pedro Sanchez.
Un communiqué officiel des séparatistes a accusé Margarta Robles d’avoir placé son pays dans un «tunnel sombre», suite à sa déclaration de mardi dernier, sur le plateau de la chaine de télévision «Trece», affirmant que le gouvernement espagnol a «pris la meilleure décision pour l’Espagne et pour la région méditerranéenne en soutenant l’autonomie au Sahara comme étant la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend».
Le Polisario est même allé jusqu’à prétendre que le gouvernement espagnol se retrouve aujourd’hui dans «l’impasse». «L’opinion et le parlement espagnols ne comprennent pas comment Sanchez peut se ranger derrière le Maroc», pleurniche le communiqué du Polisario.
Le plus grave est que le polisario, sur instructions du régime algérien, a brandi des menaces terroristes contre l’Espagne en affirmant que la ministre de la Défense, de par sa fonction, n’a pas «bien mesuré la gravité de la décision de son gouvernement qui risque d’avoir des conséquences sécuritaires fâcheuses pour l’Espagne».
Les séparatistes ont également attaqué Perdro Sanchez, laissant entendre qu’il aurait «échoué à convaincre sur sa décision de soutenir le Maroc» et qu’il a ainsi «porté atteinte aux intérêts de son pays dans la plus grave crise diplomatique de son histoire».
Reprenant le refrain de «l’Espagne, puissance administrante», le Polisario croit savoir que les relations bilatérales entre Alger et Madrid, qu’il camoufle sous l’appellation «relations entre peuples et pays de la Méditerranée», se sont durablement détériorées.
Ces prêches dans le désert sont loin de perturber les autorités espagnoles qui affirment «défendre une position conforme aux principes, à la charte et aux résolutions des Nations-Unies, et comptent ainsi contribuer à la stabilité régionale», conclut Al Ahdath.