Les ennuis n’en finissent plus pour Amina Maelainine. La députée du Parti justice et développement est au cœur d’une nouvelle polémique, qui l’oppose cette fois à son «patron», soit le chef du gouvernement et secrétaire général du PJD, Saâd Eddine El Othmani, toujours au sujet du scandale né après la publication de photos d’elle, sans son voile, à Paris.
Commentant sa rencontre avec Saâd Eddine El Othmani, dans un post publié, puis entre-temps supprimé, sur Facebook, la députée n’a pas hésité à exprimer son «choc» suite à ce qui s’apparente comme un recadrage du chef de son parti auquel elle doit des comptes, un conseil disciplinaire ayant été créé à cette fin au sein du PJD.
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«Alors que je lui expliquais toute l’épreuve que je traverse et combien elle n'est, pour moi, pas facile à encaisser, il (El Othmani, Ndlr) s’est contenté de me rétorquer: «et tu crois que c’est facile, tout ce que vous me faites subir? Ce qui arrive est une justice divine». «Je ne vous cache pas mon choc, [ces paroles] venant d’un chef de parti, doublé d'un psychiatre», a ainsi affirmé, à l’évidence blessée, Amina Maelainine dans son post entre-temps supprimé.
«Vous avez décidé, alors que la campagne enragée menée contre moi commence à peine à se calmer, de me questionner, sans que je ne sache la base légale et procéduriale sur laquelle le secrétariat général du parti se baserait pour ce faire, ni le "crime" dont je me suis rendue coupable», se défend ainsi la députée.
La députée a par ailleurs affirmé ne pas avoir refusé de se présenter devant le conseil en charge de trancher sur cette affaire de photos sans voile.
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«En revanche, je refuse de livrer toute donnée sur un aspect privé sur lequel le parti n’est jamais intervenu par le passé. Je ne peux donc rien dire sur des questions comme "avez-vous un projet de mariage?"», a-t-elle écrit.
Pour Amina Maelainine, un tel «acharnement» n’est qu’une façon de lui faire payer le prix de ses positions au sein de la formation, «celles-ci n’ayant pas, en leur temps, été appréciées par la direction du parti».
Le soutien de Maelainine à l'ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, contre Saâd Eddine El Othmani y est sans doute pour quelque chose...