Saleh Oughbal, député du parti de l’Istiqlal (PI) est le dernier élu du Parlement qui est venu allonger la longue liste des parlementaires déjà condamnés à une peine de réclusion criminelle, ou qui se retrouvent derrière les barreaux, car impliqués dans des affaires liées à la corruption ou pour d’autres crimes.
«Ce député de la circonscription électorale de Khénifra vient d’être condamné par contumace, par le tribunal de première instance de Sidi Slimane, à une peine de cinq ans de réclusion criminelle, assortie d’une amende de 250.000 dirhams», relaie Al Akhbar de ce mardi 2 janvier 2024.
Poursuivi sous les chefs d’accusation «d’escroquerie» et «d’émission de chèque sans provision», le mis en cause n’a jamais assisté aux audiences marquant son procès, précisent des interlocuteurs que le quotidien a interrogés.
Juste après la prononciation de son verdict, indiquent des interlocuteurs que le quotidien a interrogés, «le député, qui est membre de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, s’est présenté à la justice de Sidi Slimane pour déposer un recours».
Dans cette affaire, poursuit le quotidien, la même juridiction a également condamné un complice du député istiqlalien à une peine d’une année de prison ferme, assortie d’une amende de 250.000 dirhams.
Ce complice était lui aussi poursuivi pour l’«émission d’un chèque dit de garantie» (c’est à dire qu’il n’est pas encaissé immédiatement, et reste conservé en garantie d’un éventuel remboursement).
Les interlocuteurs interrogés par le quotidien ont expliqué que «les lourdes amendes infligées au député de l’Istiqlal et à son complice montrent que les chèques [qui font] l’objet de ce litige mentionnaient des sommes importantes».
Cette affaire, selon Al Akhbar, concerne une ferme agricole que le député aurait acquise auprès de ses héritiers, avant que l’un d’entre eux ne découvre que les chèques qu’il leur avait remis n’étaient pas provisionnés sur le compte en banque mentionné, ce que le député de l’Istiqlal réfute.