Chistopher Ross, l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, débarque vendredi à Laâyoune en provenance d’Alger où les officiels algériens n’ont soufflé mot de cette visite. Ross sait pertinemment qu’une grande partie de la solution du conflit vieux de 38 ans se trouve en Algérie, selon une source sahraouie contactée par Le360 à Laâyoune. Ross sait aussi, et l’a certainement dit aux Algériens, que la "revendication du non respect supposé des droits de l’homme dont ils font leur cheval de bataille à l’instar d’un groupe d’adversaires au comportement suspect dans le royaume ne tient plus du tout la route", observant, selon cette même source, que les Nations unies elles-mêmes saluent "les efforts du Maroc en matière de promotion des droits de l’Homme". Les actions du CNDH dans ce domaine sont reconnues par la communauté internationale. Comme l’affirme le dicton, "ce sont les imbéciles qui ne changent pas d’avis", a rappelé Mustapha Ould fham, un militant associatif de Dakhla, la capitale méridionale du sahara, joint par Le360.
La communauté internationale doit agir
Le politologue Mohamed Zidouh juge "injuste" que la communauté internationale n’intervienne pas auprès de l’Algérie qui détient l’autre clé de la solution". "Les droits de l’homme sont un prétexte que véhiculent les adversaires du Maroc" à travers, notamment, des agendas dont ceux de la propagande pro algérienne. "On ne peut plus continuer à réclamer le respect des droits de homme dans le sahara marocain car c’est la voie que le roi avait engagé depuis son intronisation et il faut éviter de faire une confusion à l’échelle internationale entre les malfaiteurs sources de la déstabilisation interne -des casseurs- et ceux qui ont une réaction politique digne de gens intellectuels", souligne Zidouh. Toute personne qui met en jeu ce respect des droits de l’homme dans la zone sud sans argumentation politique valable est un complice de la main extérieure », a-t-il déploré. "Les droits de l’homme, aux yeux des adversaires du Maroc, c’est de laisser la ville à la poignée de fauteurs de troubles et partir. Jamais cela n'arrivera et l’Algérie en est consciente", déclare un autre chercheur, Lakhdiri Rached, de l’université Mohamed V de Rabat. Autre fraîche preuve et non des moindres que l’Algérie est partie prenante jusqu’au cou : "sa vive et rapide réaction liée aux travaux de la 4ème commission de l’ONU sur le Sahara qui ont pris fin jeudi, ainsi que les commentaires de sa presse et de ses acolytes sur la récente visite de Ross à Rabat", a-t-il noté.
Lors de son voyage à Rabat, Ross, ancien ambassadeur américain à Alger, a rencontré des membres du gouvernement (affaires étrangères, intérieur) ainsi que les présidents des deux Chambres du Parlement. A Laâyoune, il discutera avec des élus sahraouis, des représentants des tribus ainsi que les autorités locales. Il recevra également des représentants de diverses ONG, y compris celles qui oeuvrent sous le toit du séparatisme. C’est vrai que le roi a évoqué "le moment difficile" par lequel passe notre cause, mais la mobilisation vaincra, le plan d’autonomie est à prendre ou à refuser, le référendum est désuet, le Maroc ne cèdera aucun grain de son sahara", a conclu Lakhdiri.