Choubani dans la ligne de mire de l’IGF

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Revue de presseKiosque360. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement est de nouveau dans l’œil du cyclone. Cette fois, il devra s’expliquer devant l’Inspection générale des finances (IGF) sur la gestion du budget alloué au dialogue national sur la société civile.

Le 05/05/2015 à 08h31

Le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, vient d’ordonner un audit des finances du département chargé des Relations avec le Parlement et de la Société civile que dirige le ministre pjdiste Habib Choubani, croit savoir Assabah paraissant ce mardi 5 mai. Un contrôle qui devrait porter sur des dépenses s’élevant à quelque 17 millions de dirhams consacrés au dialogue national sur la société civile.

Des sources au ministère chargé des Relations avec le Parlement, citées par le quotidien, ont révélé que le cabinet du ministre a reçu une correspondance à ce sujet, émanant de l’Inspection générale des finances (IGF). Le département de Choubani est ainsi tenu à fournir les documents justifiant les dépenses au titre de cette série de concertations avec les ONG qui, au final, a été largement décriée. Le département de Choubani est appelé ainsi à présenter les détails des appels d’offres lancés et à établir un bilan des dépenses effectuées dans le cadre de ce dialogue national depuis son lancement, il y a deux ans de cela.

Le journal rappelle aussi que Choubani avait reçu une autre correspondance du Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane l’exhortant à établir un rapport détaillé des dépenses relatives à ce dossier, sachant que l’Exécutif y a contribué à hauteur de 7 millions de dirhams. Ceci, poursuit Assabah, intervient après que l’opposition à la Chambre des Représentants a interpelé le ministre des Finances par une question orale sur les dépenses des fonds alloués à ce dialogue.

De son côté, le groupe parlementaire du PJD a affirmé que le ministre Choubani n’a à aucun moment évité de répondre à une quelconque question portant sur ce sujet, lors d’un exposé sur le soutien consacré aux associations présenté devant les députés. Même si cette question ne figurait pas à l’ordre du jour de la réunion, la commission et son président avaient insisté sur l'examen de ce point, relève le quotidien, ajoutant que Choubani a répondu en "toute clarté sur la gestion du budget des 17 millions de dirhams affecté au dialogue national".

Pour rappel, ce budget a été supporté par l’Etat et la Banque mondiale à hauteur de 7 millions dirhams chacun et la Banque africaine de développement (BAD) a misé quelque 3 millions de dirhams.

Par Samir Chennaoui
Le 05/05/2015 à 08h31