La question de la hausse des prix des carburants a failli saper, ce lundi 4 juillet, les travaux de la séance des questions orales à la chambre des représentants. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 6 juillet, que la polémique a enflé entre la majorité et l’opposition quand un député du RNI a déclaré que «le programme du gouvernement a été approuvé par le Roi». Une déclaration qui a suscité l’ire des groupes de l‘opposition qui ont demandé le retrait immédiat de ces propos «si la majorité tient vraiment à ce que cette séance se poursuive jusqu’à son terme».
Tout a commencé quand le groupe socialiste a interrogé la ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah, sur le sujet de la hausse des prix des carburants. Dans sa réponse la ministre a déclaré que «la hausse des prix est une réalité que nous vivons tous car chaque année connait une augmentation de 70% des prix de produits divers à cause des crises successives et une carence dans la production mondiale». Le gouvernement, poursuit-elle, «est conscient de cette hausse qui nuit à l’économie et aux citoyens. C’est pour cela qu’il a toujours affronté ce problème en continuant à subventionner plusieurs produits essentiels via la caisse de compensation ».
Al Ahdath Al Maghribia rapporte que la ministre considère que «l’idée d’accorder une aide directe aux citoyens pour compenser la hausse des prix des carburants n’est pas suffisante. Le budget de l’État ne peut pas supporter cette charge supplémentaire à cause de l’existence de nombreux chantiers qu’il ne faut pas hypothéquer». Les députés de l’opposition lui ont répliqué en appelant le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour affronter les hausses notamment en baissant le taux de la TVA et en accordant une aide directe aux citoyens au lieu de l’attribuer aux professionnels.
Une intervention qui n’a pas plus aux groupes de la majorité dont l’un des députés a déclaré que «le programme gouvernemental a été approuvé par Sa Majesté le Roi». Ce à quoi a répondu le député Mohamed Ouzzine du groupe parlementaire haraki «Il est insensé que les députés de la majorité présentent un programme qui a été adopté par le parlement et dire qu’il a été approuvé par le Roi». Le président du même groupe, Driss Sentissi, est allé dans le même sens en affirmant que «le roi est au-dessus de tous. Il n’est aucunement associé au programme gouvernemental et qu’il n’assume aucune responsabilité dans la cherté de la vie».