La Chambre des conseillers a tenu, jeudi 17 octobre, une séance plénière consacrée à l’élection des membres de son bureau et des présidents des commissions parlementaires permanentes. Les groupes parlementaires n’ont proposé aucune élue, rapporte Al Akhbar du week end (19 et 20 octobre).
La seule conseillère, Jalila Morsli, proposée par le RNI pour occuper le poste de secrétaire de la Chambre des conseillers a été écartée à la dernière minute car l’un de ses collègues du parti n’a pas voulu se désister en sa faveur.
L’absence des femmes du bureau a suscité de nombreuses critiques de la part de certains parlementaires qui accusent les responsables de cette chambre de ne pas respecter les dispositions de la constitution visant à renforcer la représentativité des femmes au sein des conseils d’assemblées élues.
Cette séance a également été marquée par une polémique au sein des membres du groupe socialiste (USFP) qui se sont opposés à la liste présentée par leur président. Le parlementaire Aziz Mouknif a nié l’existence d’un accord sur le choix de la présidence du groupe et les noms des candidats aux sièges du bureau et à la présidence des commissions parlementaires. Il a même menacé, avec d’autres parlementaires de l’USFP, de saisir la cour constitutionnelle sur la composition du bureau et des organes de la chambre après avoir été éjecté de la présidence de la commission de la justice, de la législation et des droits de l’homme. Une présidence qui est finalement revenue à son collègue Abou Bakr Abid.
Des sources indiquent que le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, est intervenu pour trancher sur la question du choix du président du groupe et de son représentant au sein du bureau de la chambre ainsi que du président de la commission précitée, suscitant ainsi l’ire de quatre parlementaires socialistes, parmi lesquels Aziz Mouknif et Abdeslam Belkchour.
Les postes dans les organes de la Chambre des conseillers garantissent des avantages. Les membres du bureau, les présidents des commissions parlementaires et les présidents des groupes bénéficient de voyages à l’étranger et d’indemnités dans le cadre de missions diplomatiques parlementaires, relaie Al Akhbar. Ils disposent, en outre, de voitures de luxe munies de plaques d’immatriculation distinctives qui ressemblent à celles des ministres tout en percevant une indemnité mensuelle additionnelle de 7.000 dirhams qui s’ajoute à celle que touchent tous les parlementaires, soit 36.000 dirhams par mois.