Malika Falahi, parlementaire du PAM à la Chambre des conseillers, vient de déposer sa démission définitive. «Une décision qu’elle a prise après des semaines de réflexion et de concertations avec ses proches, notamment son époux», rapporte le quotidien arabophone Assabah dans son numéro de ce jeudi 31 décembre. Les membres du bureau de la Chambre des conseillers ont, de leur côté, accepté cette démission, après avoir étudié tous les aspects juridiques de la situation.
La parlementaire a décidé de démissionner car son analphabétisme lui attirait les critiques de ses pairs. «Ce qui la mettait dans une situation peu confortable et lui causait des blessures psychologiques», ajoute le journal. Ainsi, le jour du vote pour l’élection du nouveau président de la Chambre des conseillers, elle avait, pour inscrire le nom de Hakim Benchemas sur sa feuille de vote, fait appel à quelqu’un pour le noter à sa place. «Ce que le président de la séance a refusé catégoriquement, considérant cela contraire à la loi», rapporte le journal. Abdessalam Belkchour, conseiller PAM, a alors pris la défense de Falahi.
Les membres du parti ont tenté, par tous les moyens; de pousser Falahi à reconsidérer sa décision, en vain. Des sources du journal ont par ailleurs affirmé que cette démission avait même été soumise au Conseil constitutionnel pour délibération. Selon Assabah, les juges du Conseil ordonneront très probablement l’organisation d’une nouvelle opération de votes pour élire, comme le veut la loi, une remplaçante. «Malika Falahi s’était présentée comme candidate et avait facilement remporté sa place, sans dépenser un seul centime», rappelle le journal.
Par ailleurs, immédiatement après la lecture de la démission de Falahi lors de la réunion de mardi de la Chambre des conseillers, des informations autour d’une certaine entente avec Fettah Ammar, troisième de la liste de Belkchour, ont commencé à circuler. «Selon ces informations, voyant la porte de la Chambre des conseillers s'ouvrir de nouveau, Ammar aurait promis de verser à Falahi la totalité de ses rémunérations mensuelles durant 6 années, à hauteur de 2 millions de DH», rapporte Assabah. Une proposition qui aurait encouragé la parlementaire à maintenir sa démission. Cependant, «Une source proche d’Ammar a nié en bloc ces rumeurs», souligne le journal.