Le 12 avril 2025, le Washington Post a dévoilé des informations pour le moins explosives: des combattants sahraouis, formés par l’Iran, ont été envoyés en Syrie pour soutenir le régime de Bachar al-Assad.
Ces révélations confirment des alertes datant de plusieurs années et ajoutent une nouvelle dimension à l’implication militaire de Téhéran dans le jeu du Polisario.
Des centaines de ces combattants sont aujourd’hui détenus par les forces de sécurité syriennes.
Selon le quotidien américain, ces Sahraouis faisaient partie d’un réseau structuré par l’Iran, aux côtés du Hezbollah libanais et des milices chiites irakiennes, pour renforcer le régime syrien.
Ces révélations viennent corroborer des documents confidentiels des services syriens, désormais en possession du gouvernement de transition, indique le magazine Jeune Afrique.
Ces documents confirment une coopération structurée entre le Polisario, le Hezbollah, le régime syrien et l’Algérie.
Rabat, qui avait rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran en 2018, voit aujourd’hui ses avertissements renforcés, écrit-on.
L’une des pièces maîtresses de cette affaire est un document classé «très confidentiel» retrouvé dans les archives des services de renseignement syriens. Ce document révèle un accord datant de 2012 entre la pseudo-Rasd, l’Algérie et le régime syrien. Il détaille la formation de 120 mercenaires, répartis en quatre groupes, intégrés à des unités syriennes dès janvier 2012.
Ce même document mentionne aussi une rencontre en décembre 2011 entre des responsables du Polisario et un cadre militaire du Hezbollah à Beyrouth, afin de coordonner leur intervention en Syrie aux côtés des forces d’Assad.
Ces miliciens ont activement participé aux combats en Syrie, dans des missions spéciales visant à défendre le régime.
Les documents récemment déclassifiés à Damas viennent de lever le voile sur cette coopération militaire directe. Les informations contenues dans ces archives viennent confirmer les avertissements lancés par le Royaume depuis plusieurs années.
En 2018, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita dénonçait déjà les liens entre Téhéran et le Polisario, accusant l’Iran de livrer des armes et de former militairement des membres du mouvement séparatiste.
Pour Rabat, ces révélations confirment l’existence d’un axe dangereux pour sa sécurité nationale, associant l’Iran, le Hezbollah, l’Algérie et le Polisario, écrit Jeune Afrique.
La pression internationale grandit. Aux États-Unis, certains élus réclament désormais la requalification du mouvement en organisation terroriste, suivant la ligne de Joe Wilson, congressman républicain.
Au Royaume-Uni, Liam Fox, ancien secrétaire à la Défense, va plus loin en qualifiant le Polisario de «proxy de l’Iran».
Pour l’Algérie, traditionnel soutien du Polisario, ces révélations constituent un revers majeur, avec des implications qui risquent d’aller bien au-delà du dossier du Sahara, conclut Jeune Afrique.








