Le président du conseil régional du centre de l’Ordre des architectes, Mohamed Karim Sbai, a tiré la sonnette d’alarme sur «le blocage que les architectes subissent à cause u diktat de la présidente du guichet unique ( Ex- Khadamat) qui freine plus de 90 dossiers d’urbanisme», rapporte Al Ahdath Al Maghribia du 8 mai.
Intervenant lors d’un point de presse, organisé le lundi 6 mai au siège de l’Ordre à Casablanca, Karim Sbai a indiqué que «malgré les nombreuses plaintes déposées et les réunions qu’ils ont tenues avec la maire Nabila Rmili et le wali Mohamed Mhidia, «la présidente de Dar khdamat n’a pas pu être délogée de son poste». Pourtant, révèle-t-il, des informations parvenues au conseil de la ville confirment sa révocation sur décision du ministère de l’Intérieur. Sauf que la première responsable de l’urbanisme dans la commune de Casablanca continue d’exercer normalement ses fonctions.
Les architectes plaignent «des dépassements des délais légaux pour obtenir les autorisations de construire et les permis d’habiter en plus des abus liés à la multiplication des remarques sur les dossiers qui sont souvent contraires aux dispositions de la loi», rapporte le quotidien.
C’est ainsi que si certains architectes obtiennent des autorisations au bout de 48 heures, les délais peuvent dépasser deux mois pour la majorité des dossiers. Le président du conseil régional de l’Ordre des architectes n’a pas hésité à pointer du doigt «la mainmise d’un puissant lobby sur le domaine de l’urbanisme à tel point que les tentatives de wali Mohammed Mhidia de pousser la présidente du guichet unique à la démission ou de la révoquer se sont avérées vaines».
Il s’interroge par conséquent sur «le fait que cette dame se maintienne à la tête de Dar Khadamat alors qu’elle qui a été remplacée par un responsable venu de l’arrondissement de Maarif. Mais, ce dernier n’a pas tenu longtemps puisqu’on lui a retiré la délégation de signature pour la confier à nouveau à cette personne», rapporte Al Ahjdat Al Maghribia.
Par ailleurs, le quotidien souligne que Sbai s’est étonné «du fait que les promoteurs immobiliers ne se soient pas élevés contre les pratiques de cette responsable bien qu’ils soient les plus affectés par la longueur des délais d’obtention des autorisation de construire et d’habiter ainsi que les dysfonctionnements qui entravent l’approbation des plans». Aussi, Sbai indique que «si ces abus persistent, les architectes de Casablanca sont prêts à organiser des sit-in dans les prochains jours».
Les intervenants aux cours de ce point de presse ont été unanimes à affirmer que «le retard pris dans l’obtention des autorisations de construire dépasse, dans la plupart des cas, les 12 mois». Un retard, poursuivent-ils, «qui impacte négativement l’exercice de l’activité d’architecture ainsi que le rythme d’attraction des investissements dans la capitale économique».