Il était attendu par les élus, et plus globalement par les Casablancais, depuis des mois. On en connait enfin les grandes lignes. Le plan d’action du Conseil de la ville pour les six prochaines années portera sur un investissement global de 40 milliards de dirhams. C’est ce que révèle un bureau d’étude chargé de ce dossier et qui vient d’en dévoiler les détails aux élus.
Dans son édition du mercredi 15 février, Assabah écrit que les élus siégeant au sein des commissions permanentes du Conseil de la ville viennent de recevoir la première version du document détaillant ce plan d’action, et ce, après une longue attente. Le bureau actuel du Conseil, présidé par Nabila Rmili, avait d’ailleurs essuyé ces derniers temps de virulentes critiques à ce sujet, comme lors de la dernière session du Conseil tenu durant ce mois de février.
Comme le précise le journal, l’article 78 de la loi organique impose au Conseil communal la mise en place, dès sa première année de mandat, d’un plan d’action. Ce plan, ajoute la même source, doit être en ligne avec les objectifs fixés dans le cadre du plan de développement régional, et doit être conçu selon une approche participative.
Le Conseil de la ville semble donc se plier désormais à cette exigence, en présentant sa première copie aux commissions permanentes. Assabah nous apprend dans ce cadre que le montant global de l’investissement a baissé de 10 milliards de dirhams par rapport à celui mis en place par l’ancien bureau pour la période 2016-2022. Ce dernier incluait 187 chantiers majeurs, dont certains ont été réalisés et d’autres sont toujours en cours. Le nouveau plan d’action est constitué de 137 projets, répartis sur 6 axes et 26 programmes. «Tous ces projets s’inscrivent en ligne avec la vision qui consiste à faire de Casablanca une ville durable attrayante, offrant une bonne qualité de vie aux citoyens que ce soit sur le volet environnemental ou du divertissement, et où les Casablancais puissent accéder à des services communaux de qualité».
Pour les définir, précise le journal, un diagnostic global de la situation actuelle de Casablanca a été réalisé par le bureau d’étude, ce qui a permis d’identifier plusieurs volets présentant des dysfonctionnements à corriger. C’est sur cette base que les axes du nouveau plan d’actions ont été définis. Ils visent à faire de Casablanca une ville intelligente et durable, riche de par sa culture et qui dispose d’importantes ressources humaines, techniques et financières. Le plan d’action est également conçu de manière à faire de la ville une métropole urbaine, suffisamment équipée, ouverte sur le monde et intégrée.
Dans le détail, Assabah cite quelques exemples des objectifs chiffrés que souhaite atteindre la ville grâce à son plan d’action. Il s’agit du taux de satisfaction des visiteurs des lieux culturels, un volet où le Conseil de la ville cible les 90%. Il est aussi question du recyclage d’au moins 20% des déchets ménagers grâce aux projets programmés, ainsi que de la mise en place d’une douzaine de nouvelles stations de contrôle de la qualité de l’air. Réduction de la facture énergétique des bâtiments communaux, renforcement de la capacité de traitement des eaux usées ou encore aménagement de nouveaux espaces verts sont également présentés comme des objectifs ciblés par ce nouveau plan d’action.