CAN féminine: quand le régime d’Alger tente d’occulter le Maroc, pays organisateur

Le logo de Royal Air Maroc, sponsor officiel de la CAN féminine, a été remplacé par la télévision algérienne lors de la première conférence de presse du sélectionneur Farid Benstiti.

Revue de presseEn pleine Coupe d’Afrique des nations féminine organisée au Maroc, le régime algérien multiplie les mesquineries pour effacer toute trace du pays hôte: logos gommés, mentions censurées, sponsors effacés. Cela constitue un nouvel épisode d’une «diplomatie de la rancune» qui instrumentalise même le football pour masquer ce qui semble être une obsession maladive. Cet article est une revue de presse tirée de Jeune Afrique.

Le 11/07/2025 à 19h11

Le football féminin africain n’existe plus qu’à travers des polémiques dignes d’une cour de récréation. En cause? Le régime d’Alger. Le constat est du magazine Jeune Afrique. Reportée pour cause de Jeux olympiques, la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) féminine se déroule actuellement au Maroc jusqu’au 26 juillet. Une belle opportunité pour mettre en lumière les meilleures équipes du continent. À une exception près: l’Algérie, qui persiste à feindre que son voisin de l’ouest n’existe pas, lit-on.

Mais cette stratégie du silence, déjà grotesque, s’est récemment transformée en bricolage graphique assumé. Des observateurs attentifs ont ainsi découvert que le logo de Royal Air Maroc, sponsor officiel de la compétition, s’est tout bonnement volatilisé lors de la conférence de presse du sélectionneur des Fennecs, Farid Benstiti, le 7 juillet dernier. Sur les chaînes algériennes, l’espace a été comblé à la va-vite par un copier-coller du logo TotalEnergies. À l’ère du direct et des images officielles, le tour de passe-passe ressemble à une mauvaise farce audiovisuelle, symptomatique d’un régime prêt à manipuler jusqu’aux pixels pour refuser la moindre reconnaissance au Maroc.

Le ridicule va plus loin, écrit Jeune Afrique. Sur le banc de touche, les joueuses algériennes se sont vues dotées d’un accessoire inattendu: du ruban adhésif noir soigneusement collé sur le logo de la CAN. Les visuels officiels de la fédération algérienne ont effacé, quand ils l’ont pu, toute mention du pays hôte, tronquant le «Morocco 24» contre un squelette visuel dénaturé.

Cette obsession à réécrire le réel par la censure n’est pas nouvelle. Lors du Mondial 2022, Alger avait soigneusement ignoré l’épopée historique des Lions de l’Atlas, comme si la solidarité maghrébine pouvait être sacrifiée sur l’autel d’une querelle de voisinage.

Derrière ces enfantillages, le Sahara, véritable nœud gordien des crispations algéro-marocaines. Dernier épisode en date, le psychodrame des maillots. Dès que l’équipe du RS Berkane arbore une carte incluant le Sahara, Alger crie à la provocation, brandit le boycott et multiplie les contentieux. Même le design du zellige, art ancestral marocain, s’est retrouvé captif d’une vaine querelle d’appropriation culturelle quand l’Algérie l’a plaqué sur les tenues de sa sélection nationale.

L’année dernière, la CAF avait dû sanctionner l’USM Alger par forfait pour avoir refusé de jouer face au RS Berkane à cause du fameux maillot jugé «politique». Un combat perdu d’avance, mais hautement symbolique pour un régime qui ne recule devant aucune instrumentalisation sportive pour ressasser ses obsessions géopolitiques.

Plutôt que de célébrer la progression timide mais réelle du football féminin africain, Alger préfère transformer la pelouse en ring idéologique. Quitte à se ridiculiser aux yeux du monde en collant du scotch sur un logo ou en bidouillant un sponsor à la va-vite. La CAN féminine au Maroc restera, quoi qu’il en soit, un succès sportif. Reste à espérer qu’un jour, même à Alger, le football redevienne un jeu. En attendant, la Confédération africaine de football a ouvert une enquête sur le sujet. Une instruction est en cours.

Par Imane Idrissi
Le 11/07/2025 à 19h11