Pour avoir exprimé librement son avis sur la question saharienne, un député du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir), se retrouve dans l’œil du cyclone médiatique. Et c'est un soi-disant "collectif des journalistes solidaires avec le peuple sahraoui" qui vient d'en annoncer la couleur. Wahid Bouabdallah avait en effet plaidé dans une interview au site «Tout sur l’Algérie» (TSA), relayée par Le360 dans son édition du 13 juin, pour un règlement politique du problème saharien qui «continue d’empoisonner les relations entre l’Algérie et le Maroc», précisant que l’option référendaire proposée par James Baker et à laquelle continuent de s’accrocher Alger et le Polisario «pose le problème des inscrits sur la liste des votants (entre ceux qui vivent dans les camps de réfugiés à Tindouf et les autres)».
Autrement dit, une option «impraticable», «irréaliste» et «irréalisable», comme l’avait si bien souligné en 2008 l’ex-émissaire onusien pour le Sahara, Peter Van Walsum. Le diplomate néerlandais avait alors subi une violente attaque de la part d'Alger et du Polisario l'amenant ainsi à jeter l'éponge pour être remplacé par Christopher Ross.
Le député FLN quant à lui se voit essuyer ce qui s'annonce comme étant une campagne de lynchage, similaire à celle qui a été subie fin 2015 par le patron du FLN, Ammar Saâdani, à l'origine d'un appel pour l'abandon du Polisario et pour une normalisation tant espérée des relations algéro-marocaines.
Par ailleurs, le député FLN avait ouvertement marqué son admiration pour Mohammed VI disant "penser sinscèrement que le roi est bon", "aimé par son peuple" et est "le digne héritier de Mohammed V qui aimait l'Algérie".