La société civile espagnole se mobilise contre l’accueil illégal, et sous une fausse identité, par l'Espagne, du chef des séparatistes du Polisario.
Admis pour se faire soigner du Covid-19, Brahim Ghali fait dans ce pays l’objet de plusieurs plaintes pour atteinte aux droits de l’homme, crimes de guerre et viols. Cela n’a pas empêché les autorités espagnoles de l’héberger, et de le couvrir vis-à-vis de la justice. C’est contre cet état de fait que des voix s’insurgent.
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Hier, dimanche 23 mai au matin, devant l’hôpital San Pedro à Logroño, où il est admis depuis 18 avril, une banderole signée par l'Association culturelle Alfonso I de Logroño et rejetant ce séjour illégal avait été déroulée, affirme le quotidien ibérique La Razón, citant des sources policières. «Des dizaines d'Espagnols morts ne vous pardonnent pas. Brahim Ghali n'est pas le bienvenu», pouvait-on y lire.
Selon les autorités comme la justice espagnoles, Brahim Ghali sera libre de ses mouvements une fois rétabli. Malgré la gravité des faits qui lui sont reprochés et les plaintes émises par des citoyens et des organisations espagnoles, il ne fait l’objet d’aucune mesure de précaution ou de sécurité.
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En plus d’une citoyenne espagnole d’origine sahraouie, Khadijatou Mahmoud, qui l’accuse de viol et d’un militant, Fadel Breika, un dissident du front séparatiste, naturalisé espagnol, qui a porté plainte pour séquestration et torture à Tindouf, entre autres, l'Association canarienne des victimes du terrorisme (Acavite) avait également déposé un recours contre Brahim Ghali et d'autres dirigeants du Polisario, l’accusant d’avoir sciemment tué 300 ressortissants espagnols, notamment dans des attaques contre des bateaux de pêche canariens. Des faits que l’Espagne semble toujours vouloir taire, y compris à sa propre opinion.