Le mouvement Damir s’inquiète des derniers développements que connaît l’actualité politique, économique et sociale du Maroc. Dans un communiqué, l’association, créée en 2013 par Salah El Ouadie, appelle le gouvernement à lancer des initiatives, en vue de dépasser les difficultés actuelles dans un esprit de patriotisme et de réconciliation.
Le mouvement Damir regrette que les citoyens marocains aient été obligés de recourir au boycott de plusieurs produits appartenant à trois entreprises de droit marocain comme seul moyen de protestation. "Le mouvement Damir craint que cette campagne de boycott ne soit instrumentalisée par des instances et partis politiques. Aussi, sommes-nous contre les formulations et les termes prononcés par certains responsables politiques au sein de la coupole pour stigmatiser les instigateurs de cette campagne de boycott", lit-on dans le communiqué.
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On l'aura compris, les cadres de Damir font allusion, entre autres, au terme "mdawikhs", soit "étourdis", prononcé par le ministre de l'Economie et des finances Mohamed Boussaïd, ou encore au terme "inconnus" utilisé par le chef de gouvernement Saâd-Eddine El Othmani pour qualifier les meneurs du boycott.
Le mouvement appelle le gouvernement à mettre en place une commission d’enquête pour examiner les conditions dans lesquelles l’exonération des droits d’enregistrement, en lien avec le dossier la cession du pôle assurance du groupe Saham au sud-africain Sanlam, a été conçue et appliquée dans le cadre de la Loi de finances 2018. "Il s’agit également de vérifier s’il n’y a pas eu délit d’initiés ou accointances entre deux ministres de l’actuel gouvernement", rappelle le communiqué de Damir. Pour finir, le mouvement appelle à mettre fin à l’économie de rente, et à appliquer un modèle de développement économique visant l'intérêt des Marocains.