«Le PPS mérite d'être au gouvernement en dépit du prix qu'il a payé lors des élections. L'Istiqlal le mérite aussi après avoir rectifié les erreurs qu'il a commises par le passé. Je n'ai jamais dit du mal de l'Istiqlal, un parti historique et sérieux », a estimé Benkirane.
Il a également fait savoir que les trois autres partis politiques (Rassemblement national des indépendants, Union socialiste des forces populaires et Mouvement populaire) qu'il vient de rencontrer, dévoileront leur position quant à leur participation au prochain gouvernement après la réunion de leurs instances, prévue au-delà du 29 octobre.
Par ailleurs, Benkirane a évoqué cinq priorités sur lesquelles doit se pencher le prochain gouvernement, à savoir l'Education nationale, la Santé, l'Informel et l'Emploi. Il a appelé la future opposition parlementaire à changer de mode d'action et à éviter toute «opposition infructueuse qui a prévalu lors du mandat précédent».
«Il faut être ouvert et accepter tout le monde»
Et comme on s’y attendait, le SG du PJD n'a pas raté l'occasion pour évoquer, ne serait-ce qu’implicitement, le Parti Autenticité et Modernité (PAM) et son SG Ilyas El Omari, affirmant que la lettre de réconciliation qu'a envoyée ce dernier au PJD a été reçue avec l'espoir que le dirigeant PAMiste ne «manoeuvre pas». «Je me demande si cette lettre de réconciliation nous serait parvenue si son expéditeur avait gagné les élections législatives», a-t-il commenté.
Benkirane a aussi assuré que son parti puise son référentiel de l'islam mais loin de la «tyrannie islamiste». «Nous sommes un parti politique parmi d'autres qui existent sur la scène nationale. Nous vivons parmi d'autres acteurs dont il faut respecter la doctrine. Le PJD a gagné parce qu'il est intègre et c'est que veulent les Marocains», s’est-il réjoui.
Poursuivant sur sa lancée, Benkirane n’a pas manqué de condamner vigoureusement les attaques dont a fait l'objet la nouvelle députée PJDiste Aziza Zizi, à cause du non-port de voile.
«Ce discours haineux, véhiculé sur Facebook par certains militants, est inacceptable. Nous ne sommes pas un parti de femmes voilées. Il faut être ouvert et accepter tout le monde», a martelé le chef du PJD.