Bank Al-Maghrib s’interroge sur la soutenabilité du modèle économique

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib.

Revue de presseLe dialogue social doit prendre en compte l’atténuation des inégalités, indique Bank Al-Maghrib dans son rapport annuel soumis au Roi. L’État seul ne peut mobiliser tous les financements et le secteur privé est appelé à s’impliquer davantage. Une revue de presse de L’Économiste.

Le 30/07/2024 à 19h09

Malgré les contraintes et la succession des chocs, le Maroc a maintenu et même élargi son agenda de réformes et ses chantiers économiques et sociaux structurants, indique le rapport annuel soumis au Roi par le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, à l’occasion de la fête du Trône, indique L’Économiste de ce mercredi 31 juillet.

«Aujourd’hui, le défi, selon lui, est de maintenir l’élan, de consolider les acquis et de veiller à leur soutenabilité. Pour Jouahri, cela doit passer par la réussite d’une série de transitions majeures», écrit le quotidien.

En matière de dialogue social par exemple, Abdellatif Jouahri considère qu’il serait plus judicieux qu’il soit basé sur une approche tenant compte, en plus de l’amélioration des conditions de travail, de la justice sociale et de l’atténuation des inégalités.

En ce qui concerne la transition vers une économie verte, au-delà des solutions d’urgence, BAM plaide pour l’accélération des politiques d’adaptation et de lutte contre le changement climatique et pour le renforcement de leur cohérence.

«La transition numérique n’est pas en reste. Sa réussite reste liée au renforcement de l’infrastructure, notamment publique, l’amélioration de la qualité de l’éducation, la création d’un environnement incitatif à l’émergence d’un écosystème digital», écrit encore L’Économiste.

L’une des principales annonces concerne la prochaine mise en place par BAM, en collaboration avec les parties prenantes, d’un Fonds dédié aux fintechs. Il permettra de fournir aux porteurs de projets un soutien financier et un accompagnement pour la réalisation, indique le quotidien.

Pour le wali de Bank Al-Maghrib, la réussite de l’ensemble de ces transitions requiert des ressources importantes que l’Etat ne peut mobiliser seul de manière durable, ce qui pourrait exiger l’implication du secteur privé et des partenaires étrangers.

Abdellatif Jouahri a également expliqué que la marche du Maroc vers l’émergence et la prospérité nécessitait le maintien du recentrage des politiques publiques sur les fondamentaux du développement: le capital humain, la bonne gouvernance, l’environnement des affaires, en plus de la préservation des équilibres macroéconomiques.

Pour ce qui est des indicateurs macroéconomiques, Abdellatif Jouahri a rappelé que l’économie nationale avait connu en, 2023, une amélioration notable avec une croissance de 3,4%.

L’inflation a progressivement reculé, terminant l’année avec une moyenne de 6,1%.

En revanche, «au niveau du marché du travail, la situation est restée difficile en 2023, avec une perte d’environ 157.000 postes», détaille le quotidien.

Par Lamia Elouali
Le 30/07/2024 à 19h09