Aziz Rebbah vend des illusions aux habitants de Kénitra

Abdelaziz Rebbah. 

Abdelaziz Rebbah.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le président du conseil communal de Kénitra, Aziz Rebbah, a signé un accord de partenariat avec la ville de Saint-Etienne. Il s’agit d’un mémorandum d’entente englobant une commune qui ne dépend pas de sa zone d’influence et qui empiète sur les prérogatives de certains ministères.

Le 10/07/2019 à 20h46

Le PJD a mobilisé son «armée électronique» pour faire la promotion d’un accord de partenariat «signé» entre le conseil municipal de Kénitra et la ville française de Saint-Etienne. Un partenariat, dit-on, qui concerne les domaines économique, sportif, culturel et social, ainsi que des sujets relatifs à l’urbanisation, à l’environnement, à la formation, aux sciences et au développement durable. Sauf que le PV de délibération de la mairie de Saint-Etienne approuvé le 1er juillet 2019 n’évoque qu’un «mémorandum d’entente» entre les deux villes. Mais il n’a jamais été question d’un accord définitif d’échange et de partenariat entre Kénitra et la ville française. 

Ce qui est étonnant dans ce «mémorandum d’entente» signé par le président du conseil municipal de Kénitra, Aziz Rebbah, c’est qu’il inclut la zone industrielle libre «Atlantic free», qui se trouve sur le territoire de la commune basse Amer et ne dépend aucunement de la commune urbaine de Kénitra. Et pour cause. Cette commune est considérée comme la plus grande zone libre d’exportation vers l’Afrique et s’étend sur une superficie totale de 345 hectares.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 11 juillet, que le PV précité parle de Kénitra comme de la quatrième zone industrielle du Maroc et la capitale économique de la région du Gharb. C’est certainement la raison qui a poussé les responsables de la ville de Saint-Etienne à élaborer un mémorandum d’entente dans les domaines socioéconomique, sportif, culturel et scientifique. Or, les attributions susmentionnées dépassent celles du président du conseil communal en vertu des dispositions de la loi organique n°113/14 relative aux communes. 

Autant dire que la signature de ce «partenariat» par le président du conseil communal, Aziz Rebbah, constitue un empiétement sur les attributions des ministères concernés par les secteurs évoqués dans le mémorandum. Car il ne relève pas des prérogatives d’un président de conseil communal de faire des investissements dans des villes étrangères. Autant dire que «l’armée électronique» partisane de Rebbah vend des illusions aux habitants de Kénitra et mène une campagne pour redorer son blason auprès de l’opinion publique nationale.

Par Hassan Benadad
Le 10/07/2019 à 20h46