La polémique autour du projet de loi sur l’institutionnalisation de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination, en discussion au Parlement, continue d’enfler. Lors d’une conférence organisée lundi 15 février par le groupe socialiste à la première Chambre, Driss Lachgar s’est en effet insurgé congre la mouture actuelle du texte qui reste, dit-il, «en-deçà des attentes». Le premier secrétaire de l’USFP a ainsi annoncé que son parti avait décidé d’inviter les autres formations politiques à constituer un front commun afin d’introduire des modifications de fond au projet en question.
Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du mardi 16 février, indique que le parti de la Rose rejette catégoriquement les dispositions de ce texte, en particulier celles concernant la structure et les attributions de l’instance. Hasna Abou Zeïd, députée et membre du Bureau politique du parti, l’a clairement exprimé: «Le gouvernement a une vision étriquée quant au rôle de cette instance. Cette dernière doit être relevée au rang d’institution nationale indépendante dotée d’attributions élargies afin de lutter contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes».
Fatima Zahra Baba Ahmed, conseillère de la ministre de la Solidarité, de la famille et du développement social, quant à elle, a précisé que le gouvernement était ouvert à toutes les propositions et modifications constructives.La conseillère de Bassima Hakkaoui a de même expliqué que ledit projet avait fait l’objet de vives divergences au sein du gouvernement. Le Secrétariat général du gouvernement (SGG), rapporte-t-elle, a levé son veto contre plusieurs articles du texte.
Le journal souligne, pour conclure, que le projet de loi préparé par le département de Bassima Hakkaoui contenait qurante-six articles. Au sortir du SGG, il n’en comprenait plus que vingt.