Une circulaire diffusée par le ministère de l’Intérieur renouvelle aux walis, gouverneurs et présidents communaux son appel à l’austérité budgétaire, en priorisant les dépenses obligatoires et en annulant les projets non engagés. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 18 janvier, que le ministre Abdelouafi Laftit justifie cette rationalisation des dépenses par les conséquences économiques de la pandémie. Une récession qui va se répercuter sur les recettes fiscales qui vont diminuer de 8% par rapport à l’année 2020, selon les prévisions de la loi de Finances de 2021.
Le département de l’Intérieur avertit les élus qu’il ne faut engager aucune dépense avant de la soumettre aux autorités locales, comme cela a été notifié dans une précédente circulaire. Le département de Laftit appelle toutefois à accélérer le paiement des créances des petites et moyennes entreprises, ainsi que le remboursement des emprunts. La circulaire demande aux présidents des conseils communaux de s’acquitter des créances dues au régies autonomes de distribution d’eau et d’électricité, ainsi qu’aux sociétés délégataires. Ces dettes comprennent aussi bien les arriérés que les créances ayant fait l’objet de jugements définitifs par les tribunaux.
Le quotidien Al Massae rapporte que la circulaire appelle à ne pas programmer de projets relatifs à la réhabilitation, à l’éclairage public et aux espaces verts. D’ailleurs, le même document indique que la quote-part des communes en matière de crédit de TVA due avant 2021 sera annulée pour les projets précités. Les dépenses de fonctionnement qui revêtent un caractère de «nécessité impérieuse» devront être soumises aux walis et aux gouverneurs pour être validées. Pour ce qui est des dépenses d'investissement, la circulaire indique qu’il faut donner la priorité aux projets en cours de réalisation ou à ceux qui avaient fait l’objet de conventions avec des entreprises nationales ou étrangères.
Encore faut-il, ajoute le même document, choisir les projets les plus rentables au niveau socio-économique. Il faut rappeler que le ministère de l’Intérieur avait averti les élus d’une crise financière qui coïnciderait avec les échéances électorales. Du coup, les conseils communaux seront confrontés à des années de vaches maigres après la réduction des recettes du compte spécial de la TVA de plus de 20%, conclut la circulaire signée par le ministre de l’Intérieur.