Le Mouvement populaire (MP) tiendra, les 28, 29 et 30 septembre, son 13e congrès. Un rendez-vous d’autant plus important qu’il devra élire -sauf accident de parcours- un nouveau secrétaire général.
Mohand Laenser (76 ans), actuel président, a manifesté clairement son intention de ne pas briguer un nouveau mandat. Mais qui pour le remplacer? Il est difficile de se projeter sur ce sujet puisque ce ne sont pas les prétendants qui manquent.
L’amendement de l’article 50 des statuts du parti avait ouvert la voie notamment à Mohamed Hassad pour prendre la tête du parti de l’Epi. On semblait s’acheminer vers un consensus avant que l’ancien ministre de l’Education nationale ne tombe en disgrâce.
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Son nom est cependant évoqué, avec insistance, ces dernières semaines. Ce qui n’est pas sans déplaire aux «loups» du parti, dont Mohamed Ouzzine qui bénéficie du soutien inconditionnel de la «Dame de fer», Halima Assouli.
Ouzzine a sorti ses griffes d’une manière pour le moins étonnante, en s’en prenant vigoureusement à Saïd Amzazi, ministre de l’Education nationale, estampillé MP. Il lui reproche de «n’avoir apporté aucun plus au parti qui l’a adopté».
Connu pour son sens de la mesure, Mohand Lanser ne pouvait permettre pareil «dérapage». Il a ainsi recadré Ouzzine: «Je regrette qu’un membre du bureau politique (ndlr: Amzazi) soit attaqué par un autre (Ouzzine) lequel justifie ses propos par son désir de renforcer les liens entre les militants».
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Le recadrage de Laenser renseigne sur l’expérience d’un sage ayant connu, durant des années, les arcanes de la politique et les volte-face partisanes.
«Je vois que les choses ont pris une tournure grave. J’espère qu'elles en resteront là pour qu’il n’y ait plus de répercussions néfastes», a-t-il conseillé à Ouzzine.
La campagne pour la succession de Laenser a déjà commencé par médias et réseaux sociaux interposés. La guerre des mots ne fait à l'évidence que commencer.