Les 36 migrants impliqués dans les actes de violence contre les forces de l’ordre lors de l’assaut contre Mellilia ont comparu lundi devant le tribunal de première instance de Nador.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 5 juillet, que le même tribunal doit statuer sur les dossiers de 28 autres individus accusés d’appartenir à une bande criminelle et d’avoir volontairement mis le feu à la forêt. Plusieurs éléments des forces de l’ordre ont relaté devant la police judiciaire la gravité des agressions qu’ils ont subies par un grand nombre de candidats à l’immigration clandestine dans la forêt de Nador. Dans leurs témoignages recueillis par le site électronique «hespress», ils ont souligné que certains de leurs collègues ont été torturés et dépossédés de leurs équipements de protection.
L’un des policiers a relaté comment les forces publiques ont été surprises par l’extrême violence des hordes de migrants hystériques. «Le 23 juin 2022 nous étions chargés de la mission du maintien de l’ordre quand vers 11 heures du matin, nous avons été surpris par une attaque de plus d’un millier de migrants subsahariens qui étaient cachés dans la forêt Aznoudoune, Ils étaient cagoulés et lourdement armés avec des armes blanches et des gourdins. Ils ont commencé à lancer des pierres sur les forces de l’ordre profitant de leur position en haut d’une colline blessant ainsi un grand nombre d’entre eux», raconte le policier.
Ce policier a indiqué que les forces de l’ordre ont essayé de repousser cette attaque, mais elles n’ont pas pu résister face à la ruée massive des migrants clandestins. A un certain moment Il s’est retrouvé, lui et un soldat, encerclé par les migrants qui les ont roués de coups. «Ils nous ont détenus pendant une demi-heure loin du lieu où se sont produits les affrontements en nous faisant subir toutes les formes de torture. A un certain moment j’ai entendu l’un deux proposer à ses pairs de me tuer avant qu’ils ne décident de nous libérer séparément», affirme le policier. Les investigations de la police ont révélé que les migrants se sont emparés de certains équipements des forces de sécurité tels les uniformes et les bombes de gaz lacrymogène.
Par ailleurs, l’enquête a montré que les candidats à l’immigration clandestine ont installé un campement dans la forêt de Gourougou où ils étaient dirigés par un ressortissant soudanais surnommé «Abou Chiba». Ce dernier qui supervisait le maniement à l’arme blanche des immigrés, les a incités à ne pas obtempérer aux ordres de la police et à ne pas se rendre au moment de l’assaut sur la barrière de sécurité.