Un statut unifié pour les enseignants doit être adopté par les membres du gouvernement réunis en Conseil du gouvernement, ce mercredi. Il s’agit là de la concrétisation d’un projet dont l’initiation aura duré plusieurs mois, surtout à cause de différents blocages de parties prenantes, qui s’y opposaient.
Dans son édition de ce mercredi 27 septembre, Al Akhbar explique que la note de présentation de ce nouveau statut unifié pour les enseignants intervient en adéquation avec des dispositions prévues prévues par la loi-cadre relative au secteur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.
Parmi les dispositions de ce texte de loi, une transformation des métiers liés à l’enseignement, à la formation et à la gestion des établissements, la mise en conformité des systèmes régissant chaque catégorie d’intervenants dans ce secteur, ainsi que l’engagement commun de l’ensemble des parties prenantes sur la réalisation des objectifs à même de mener la réforme de l’enseignement.
Selon Al Akhbar, pour le ministère de l’Education nationale, ce projet découle d’une volonté de mettre en œuvre différentes directives et orientations issues du nouveau modèle de développement.
Parmi les recommandations contenues dans ce document, la nécessité d’amorcer une véritable révolution éducative afin d’assurer une montée en qualité, et que l’écosystème de l’éducation soit placé au cœur du développement social du pays.
Cette nouvelle donne impose, selon le ministère, une refonte des bases de l’enseignement, des compétences accrues transmises aux enseignants et une motivation optimale des étudiants.
Sur le même registre, ajoute Al Akhbar, sur la note introductive de ce nouveau statut, il est indiqué que l’un des objectifs de ce texte consistera aussi à mettre à exécution les dispositions prévues dans la feuille de route 2022-2026 concernant la réforme de l’enseignement, surtout en ce qui concerne les aspects liés à la gestion du parcours professionnel des enseignants.
Cette mesure permettra de favoriser leur promotion en fonction de leurs compétences, ce qui, de facto, aura des conséquences positives sur l’enseignement qu’ils délivrent à leurs étudiants.
Pour Al Akhbar, le statut unifié de l’enseignant prend en considération un accord conclu le 14 janvier 2023, relatif au statut des fonctionnaires du ministère de l’Education. Cet accord va permettre d’unifier les conditions de travail des enseignants-cadres des académies, car il existe actuellement une douzaine de cadres réglementaires.
Une question demeure: comment ce nouveau statut sera-t-il accueilli par les concernés? Abdelilah Dahmane, secrétaire général de la Fédération nationale des fonctionnaires de l’Education nationale, qu’Al Akhbar a interrogé, est hésitant.
Ce syndicaliste affilié à l’UNMT a expliqué que le ministère avait adopté une approche qu’il qualifie de «réservée», car selon lui l’opinion publique n’a pas été informée en détails du contenu de ce nouveau statut, ni des améliorations qui lui auraient été apportées, après l’accord passé entre le ministère de l’Education nationale et les représentants des syndicats.
C’est la raison pour laquelle il appelle à rendre public le contenu de ce nouveau texte, avant qu’il ne soit adopté.