C’est le jeudi 2 mars que l’instance judiciaire chargée des affaires de terrorisme a ouvert le dossier des trois jeunes du PJD accusés d’apologie du terrorisme, suite à des publications sur Facebook où ils avaient salué l’assassinat de l’ambassadeur russe. Dans son édition du vendredi 3 mars, Al Akhbar revient sur l’ouverture du procès des mis en cause, représentés par onze avocats du Parti de la Justice et du Développement (PJD), parmi lesquels les leaders du parti Abdessamad El Idrissi et Rokaya Ramid. Le procès des trois jeunes coïncide avec l’arrestation d’une quatrième personne appartenant à l'organisation du Renouveau estudiantin relevant du PJD.
Le quotidien rappelle que ces personnes sont poursuivies sur la base de la loi de lutte contre le terrorisme N° 03-03, qui stipule que «quiconque, par quelque moyen que ce soit, persuade, incite ou provoque autrui à commettre l'une des infractions prévues par le présent chapitre, est passible des peines prescrites pour cette infraction». L’article 218-2 déclare, pour sa part, qu’«est puni d'un emprisonnement de deux à six ans et d'une amende de 10.000 à 200.000 dirhams, quiconque fait l'apologie d'actes constituant des infractions de terrorisme, par les discours, cris ou menaces proférés dans les lieux ou les réunions publics ou par des écrits, des imprimés vendus, distribués, mis en vente ou exposés dans les lieux ou réunions publics par des affiches exposées au regard du public ou par les différents moyens d'information audiovisuels et électroniques ».