Deux mois sont passés après le début de la rentrée scolaire et l’ancienne parlementaire Amina Maelainine n’a pas encore rejoint son poste en tant que fonctionnaire de l’Éducation nationale. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 1er décembre, que Maelainine avait bénéficié d’une mise en disponibilité qui a duré dix ans après avoir été élue députée pendant deux mandats. Des sources du journal indiquent qu’Amina Maelainine a signé, le 15 novembre, le procès-verbal de la reprise de son travail au sein du service des affaires pédagogiques dans la direction provinciale du ministère de l’Éducation nationale à Tiznit.
Mais, selon le quptidien, l’ancienne parlementaire du PJD s’est contentée de faire acte de présence pour signer le PV et n’a plus été revue dans ce service depuis cette date. Une absence qui a poussé le chef de ce service à adresser une correspondance au directeur provincial pour l’informer que Maelainine s’est mise en arrêt de travail sans présenter de justifications. Le directeur provincial devrait lui adresser une lettre d’explication sur cette absence injustifiée avant d’enclencher les procédures juridiques d’usage à son encontre. Selon certaines sources du journal, Amina Maelainine cherche à être mutée à Casablanca et aurait, déjà, fait une demande dans ce sens qui demeure toujours à l’étude.
Al Akhbar rapporte que le phénomène de l’absentéisme dans la fonction publique et particulièrement dans le ministère de l’enseignement ronge l’administration depuis des décennies. Il y a quelques années certaines sources avaient parlé de milliers de fonctionnaires fantômes qui perçoivent leurs salaires mensuellement sans jamais mettre les pieds dans leurs bureaux. Un rapport d’évaluation de l’impact de l’absentéisme injustifié, établi,il y a quatre ans par le ministère de la Fonction publique, avait confirmé qu'il y a 25.000 fonctionnaires fantômes qui perçoivent leurs salaires à chaque fin du mois.
En 2017 le ministre délégué chargé de la Fonction publique avait révélé que son département s’est séparé de 3.000 fonctionnaires fantômes. Selon certaines sources, la ville de Casablanca compte au jour d’aujourd'hui plus de 11.000 fonctionnaires fantômes sur les 18.000 personnes déclarées dans les arrondissements et les services de la commune urbaine.